Quand la petite aiguille aura fait demi-tour,
Minuit aura sonné. Déjà les alentours
Sont déserts; il n'est pas de passant en balade.
Avant demain, les gens vont se rendre malades
A boire et à manger. Mon plombier polonais
Dépose sa sacoche et va réveillonner.
31 décembre 2006
30 décembre 2006
Réponse au questionnaire 7x7 de Bellzouzou.
7 choses à faire avant que de trépasser:
Voir Naples.
Réentendre (voire interpréter) le duo des chats de Rossini.
Revisiter le logement de fonction de l'école maternelle de Prunay le Gillon (Eure-et-Loir), avec ses radiateurs larges et confortables.
Prendre mon repas, sage.
Manger du foie gras chez Laflote.
Offrir un petit cochon en pain d'épice à Bellzouzou.
Etre élue à l'Académie française, si possible au fauteuil de Pierre Messmer.
7 choses pour lesquelles je ne me débrouille pas trop mal:
Dormir d'un oeil.
Lapper.
Ronronner.
Fuir les importuns.
Manger les (petits z'oiseaux, hum, craignons Moukmouk) phoques ( là, i'peut rien m'dire).
Jouer de l'harmonium dans les églises du Vatican.
Versifier, dit-on [air faussement modeste].
7 choses que pas question, non mais et puis quoi encore:
Aboyer.
Voler dans les airs.
Creuser des galeries dans le sol.
Essayer de battre Brisefer au ping-pong.
Répondre au téléphone (si ce n'est pour dire que je ne suis pas là).
Utiliser à fond les merveilleuses fonctionalités de Blogger.
Apprendre à lire à Gilles de Robien.
7 choses qui m'attirent chez le sexe opposé:
L'odeur d'urine chargée de sainte testostérone ecclésiastique.
La queue gracieuse et angélique.
La langue râpeuse et primesautière.
Savoir faire de beaux concours de pieds de nez avec copain Bartholomée de Constantinople, et de beaux concours de coiffures colorées avec copine Zaza deux de Windsor.
Bien porter les mules.
Bien publier les bulles.
Donner avec grâce la bénédiction urbi et tchoupi.
7 choses comme je dis toujours:
J'ai faim.
J'ai très faim.
J'ai encore plus faim que tout à l'heure.
J'ai un p'tit creux, là.
A manger, par pitié.
Je m'en vas périr d'inanition.
J'ai tellement faim que je mangerais un ours (oh oui !), et qu'il n'en resterait que l'air incrédule et furibond accroché derrière la mâchoire.
7 personnalités intéressantes:
Averell Dalton (évidentes affinités spirituelles).
Le marsupilami.
Pas Prof ni Joyeux ni Simplet ni Atchoum ni Timide ni Grincheux, mais l'autre, là, le septième, qu'on oublie toujours, comment déjà ?
Le chat de Cheshire.
Le chat de Schrödinger.
Le chat de Baskerville.
Le chat Alphonse de Marcel Aymé.
7 blogueurs à qui je dis "c'est toi le chat":
Dodinette quand elle aura le temps.
Petitspetons quand elle sera de retour en Mitteleuropa.
Laflote, toutes affaires cessantes.
Tirui, idem.
La blogueuse à qui Tirui a conseillé de lire Westlake.
Le colonel Chat-bert.
Mon vieil ennemi Melchior, pour l'embêter. Eh, Melchior, t'entends ?
Allez, sur ce, bonne année à tous, bonne santé, meilleurs voeux, et toutes ces sortes de choses !
26 décembre 2006
Tribulations festives.
Ah dur dur le temps des fêtes
Pour nous autres pauvres bêtes
.
Les fêtes et les chats ne font pas bon ménage
Je voudrais me cacher dans de douillets lainages
Mais l'on m'en chasse à bref délai
Sans vouloir que je m'y amuse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuse
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez
.
Les petits enfants montrent pour ma personne
Un intérêt certain et fort gratifiant
Mais dites-moi peut-on demeurer confiant
Ils vont triturer mon pelage et l'on soupçonne
Que je pourrais me rebiffer
Gronder cracher mordre et griffer(*)
Et c'est moi qu'on traite en intruse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuse
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez
.
Dans le débarras où l'on stocke les nouilles (**)
La table à repasser le fer la pattemouille
Attendent le Jour de l'An
Las je ne puis rester l'on vient me chanter pouilles
.
Et de la chambre des enfants
Où la table à langer le talc et les lingettes
Semblent prêts pour les jeux d'une pauvre minette
Las il faut décamper sans tambour ni trompette
Ni fifre ni cornemuse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuse
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez
.
Essayons la cuisine où les plats se préparent
Hélas encore un coup nos destins se séparent
Chatte maudite éloigne-toi de mes chaudrons
A t'incruster en ce lieu tu abuses
Va-t'en plutôt rôder dans les rhododendrons
Il me faut à regret sortir de la cambuse
.
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez.
(*)
A la vérité l'ai-je jamais fait ?
(Soit dit entre nous:
J'en eus souvent tentation
Mais ma bonne éducation
N'eut jamais le dessous).
(**)
Et les cubes de bouillon aux cuisses de grenouilles
(vers réservé à l'exportation, pour faire couleur locale aux yeux des Anglo-Saxons surtout)
Pour nous autres pauvres bêtes
.
Les fêtes et les chats ne font pas bon ménage
Je voudrais me cacher dans de douillets lainages
Mais l'on m'en chasse à bref délai
Sans vouloir que je m'y amuse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuse
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez
.
Les petits enfants montrent pour ma personne
Un intérêt certain et fort gratifiant
Mais dites-moi peut-on demeurer confiant
Ils vont triturer mon pelage et l'on soupçonne
Que je pourrais me rebiffer
Gronder cracher mordre et griffer(*)
Et c'est moi qu'on traite en intruse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuse
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez
.
Dans le débarras où l'on stocke les nouilles (**)
La table à repasser le fer la pattemouille
Attendent le Jour de l'An
Las je ne puis rester l'on vient me chanter pouilles
.
Et de la chambre des enfants
Où la table à langer le talc et les lingettes
Semblent prêts pour les jeux d'une pauvre minette
Las il faut décamper sans tambour ni trompette
Ni fifre ni cornemuse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuse
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez
.
Essayons la cuisine où les plats se préparent
Hélas encore un coup nos destins se séparent
Chatte maudite éloigne-toi de mes chaudrons
A t'incruster en ce lieu tu abuses
Va-t'en plutôt rôder dans les rhododendrons
Il me faut à regret sortir de la cambuse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuse
La mémère du palais
N'est pas dupe allez allez
.
Cachée avec succès dans le fauteuil modeste
Qui fait face à l'ordi ma foi j'y suis j'y reste
Et c'est là que sans désarroi
J'attendrai de tirer les rois
Mon âme est immobile et mon corps se tient coi
Car si pour mon malheur on évente ma ruse
.
Allons vite du balai
L'avis de déguerpir fuseLa mémère du palais
N'est pas dupe allez allez.
(*)
A la vérité l'ai-je jamais fait ?
(Soit dit entre nous:
J'en eus souvent tentation
Mais ma bonne éducation
N'eut jamais le dessous).
(**)
Et les cubes de bouillon aux cuisses de grenouilles
(vers réservé à l'exportation, pour faire couleur locale aux yeux des Anglo-Saxons surtout)
17 décembre 2006
Pommier marin.
(poème normand)
Joyeux mai fleur de pomme
Glorieux sous le soleil étincelant
Au loin vont les voiles au loin va le vent
La griffe amie
Du visiteur souple et suave
Gratte où l'écorce démange
La griffe amie
Guigne encore un papillon
Passé l'été
Les serpents superbes
Et les couples nus dans l'herbe
Passé l'été
Venu le temps des pressoirs
Jaillira ma sève
Jusqu'à la falaise en mousseux ruisseau
Venus les embruns venu le vent de noroît
Par-dessus les murs par-delà les toits
Au loin vont les nuages
Au loin vont les oies sauvages
Et la corne de brume
Mugira bicolore alourdie par son veau
Et la corne de brume
Pleurera les paradis perdus.
Joyeux mai fleur de pomme
Glorieux sous le soleil étincelant
Au loin vont les voiles au loin va le vent
La griffe amie
Du visiteur souple et suave
Gratte où l'écorce démange
La griffe amie
Guigne encore un papillon
Passé l'été
Les serpents superbes
Et les couples nus dans l'herbe
Passé l'été
Venu le temps des pressoirs
Jaillira ma sève
Jusqu'à la falaise en mousseux ruisseau
Venus les embruns venu le vent de noroît
Par-dessus les murs par-delà les toits
Au loin vont les nuages
Au loin vont les oies sauvages
Et la corne de brume
Mugira bicolore alourdie par son veau
Et la corne de brume
Pleurera les paradis perdus.
12 décembre 2006
Prénoms du vingtième siècle.
(dédié aux parents de Sanseverina Lelièvre-Laflote, en les priant de faire attention, quand ils adopteront un chat, à ne pas le traumatiser par une appellation trop fantaisiste)
Les aîeux Bellzouzou donnèrent
A leur pauvre enfant un prénom d'opéra.
Ce n'est pas évident s'appeler Aïda !
La belle un peu plus tard se vengea sur le chat(*)
L'affublant d'un prénom de truie, mille tonnerres.
Et pour faire bonne mesure,
A sa propre fille elle assigna, c'est malin,
Un prénom tiré du théâtre de Shakespure(**).
C'est ainsi qu'on entend, dans son humble masure:
"Allons, Ladymacbeth, va te laver les mains..."
(*) C'est moi-même, Messieurs, sans nulle vanité (Molière, Le Misanthrope)
(**) Licence poétique.
Les aîeux Bellzouzou donnèrent
A leur pauvre enfant un prénom d'opéra.
Ce n'est pas évident s'appeler Aïda !
La belle un peu plus tard se vengea sur le chat(*)
L'affublant d'un prénom de truie, mille tonnerres.
Et pour faire bonne mesure,
A sa propre fille elle assigna, c'est malin,
Un prénom tiré du théâtre de Shakespure(**).
C'est ainsi qu'on entend, dans son humble masure:
"Allons, Ladymacbeth, va te laver les mains..."
(*) C'est moi-même, Messieurs, sans nulle vanité (Molière, Le Misanthrope)
(**) Licence poétique.
10 décembre 2006
Soyons pratiques.
(… et du plaisir sans peur !
Molière
Le Tartuffe)
Pour vingt centimes d’euro
Zeus pourra sans conséquence
En termes de descendance
Honorer génisse Io
Diogène en son tonneau
S’adonnant à l’indécence
Solitaire envoie semence
Finir dans le caniveau
S’il n’a nul besoin de pré-
Servatif à bon marché
Les autres se réconfortent
De savoir spermatos et
Virus bloqués à la porte
Sans souci pour la santé.
Molière
Le Tartuffe)
Pour vingt centimes d’euro
Zeus pourra sans conséquence
En termes de descendance
Honorer génisse Io
Diogène en son tonneau
S’adonnant à l’indécence
Solitaire envoie semence
Finir dans le caniveau
S’il n’a nul besoin de pré-
Servatif à bon marché
Les autres se réconfortent
De savoir spermatos et
Virus bloqués à la porte
Sans souci pour la santé.
07 décembre 2006
Chronique du temps.
(Je laisse la plume à Singe Simon)
La Cour s'esbaudit fort d'une aventure du fabuliste Messire Jean de la Fontaine, lequel, composée une Grenouille qui se vouloit faire tant grosse que le boeuf, en fit dédicace à la favourite du Roy, laquelle agréa cet envoy, ce de quoy un gentilhomme de Nouvelle France ayant eu vent, se picqua de venger l'honneur de ladite dame, cuydant de bonne foy que ledit fabuliste l'avoit traitée de "grosse batracienne enflée de partout"; et ledit fabuliste crut voir venir son heure dernière enveloppée dans une grande descente de lit en peau d'ours polaire et patibulaire, et s'en alla chercher refuge chez le pape romain, qui luy accorda sa protection. Ainsi finit l'affaire, sans dommage pour quiconque, et le Seigneur Ours retraversa la mer conforté dans les bonnes grâces de la favourite et remercié pour sa bonne intention.
05 décembre 2006
Réponse à un ours irrité / Moukmouk pour ne le point nommer.
Manque de pot avec les ours:
L'un me kidnappe et puis m'exile,
L'autre manie sa plume habile
D'une main de fer et non de velours.
Sans motif attaquée à la caustique soude,
Bouh ouh ouh bouhou ouh bou hou hou ouh, je boude;
Je suis désespérée, et sans désemparer
Je vais comme Jospin m'en aller jusqu'au bout de
L'île de Ré.
L'un me kidnappe et puis m'exile,
L'autre manie sa plume habile
D'une main de fer et non de velours.
Sans motif attaquée à la caustique soude,
Bouh ouh ouh bouhou ouh bou hou hou ouh, je boude;
Je suis désespérée, et sans désemparer
Je vais comme Jospin m'en aller jusqu'au bout de
L'île de Ré.
30 novembre 2006
La paix des champs.
(dédié à Dame Laflote, experte en pétaison)
Jadis dans mon village une vache émettait
D'horripilantes flatulences
Qu'avec entêtement la bête répétait
En dépit de nos remontrances
Les villageois fort irrités
Des signaux non sollicités
Sombraient dans la désespérance
Le bruit et l’odeur c’est de la démence
Printemps automne hiver été
Pour ce genre de saleté
Il n’y a point d’accoutumance
Or un jour qu’à son pré elle allait pour brouter
Non sans avoir d’abord longuement écouté
Ses propres pets avec beaucoup de complaisance
Son pas précipité
Fut tout net arrêté
Le garde-champêtre
Serviteur de la loi
Investi par les villageois
De la mission de mettre
Un coup d’arrêt à leur mal-être
Fit se ranger sur le côté
Le ruminant fort dépité
Guy Puckipett (*) car c’était
Le nom de l’assermenté
Lui dit alors permettez
Maintenant pour vous commence
La transhumance
Il vous est interdit
De rester par ici
Pour vous emplir la panse
Par municipal arrêté
Pris dans l’intérêt du village
Au dedans de nos pâturages
Vous n’avez plus droit de cité
Il vous faut voir ailleurs si l’herbe y est plus tendre
Moralité
L’on ne saurait en vérité
Prétendre
Paître et avoir pété.
(*) Le gard’-champèt’/ Guy Puckipett,/ C’est mieux que Zéro Zéro Sept,/ Dans son emploi municipal/ A permis de procès-verbal/ Sur tout l’territoir’ communal).
Jadis dans mon village une vache émettait
D'horripilantes flatulences
Qu'avec entêtement la bête répétait
En dépit de nos remontrances
Les villageois fort irrités
Des signaux non sollicités
Sombraient dans la désespérance
Le bruit et l’odeur c’est de la démence
Printemps automne hiver été
Pour ce genre de saleté
Il n’y a point d’accoutumance
Or un jour qu’à son pré elle allait pour brouter
Non sans avoir d’abord longuement écouté
Ses propres pets avec beaucoup de complaisance
Son pas précipité
Fut tout net arrêté
Le garde-champêtre
Serviteur de la loi
Investi par les villageois
De la mission de mettre
Un coup d’arrêt à leur mal-être
Fit se ranger sur le côté
Le ruminant fort dépité
Guy Puckipett (*) car c’était
Le nom de l’assermenté
Lui dit alors permettez
Maintenant pour vous commence
La transhumance
Il vous est interdit
De rester par ici
Pour vous emplir la panse
Par municipal arrêté
Pris dans l’intérêt du village
Au dedans de nos pâturages
Vous n’avez plus droit de cité
Il vous faut voir ailleurs si l’herbe y est plus tendre
Moralité
L’on ne saurait en vérité
Prétendre
Paître et avoir pété.
(*) Le gard’-champèt’/ Guy Puckipett,/ C’est mieux que Zéro Zéro Sept,/ Dans son emploi municipal/ A permis de procès-verbal/ Sur tout l’territoir’ communal).
28 novembre 2006
Avec les ânes philosophes.
(vers libres et moqueurs)
Vous autres de paître
Et je vois si tendre l’herbe verte
La pluie et le beau temps l’ont ainsi faite
Pour vous autres aliborons
Vous autres de braire
Et me voici tendre les oreilles
J’entends là-bas répondre vos confrères
De l’autre côté du vallon
Vous autres de porter fardeaux
Et moi de faire le gros dos
D’un pas égal vous arpentez la pente
Je pense à vous dans mes ronrons
Vous autres de brouter chardons
Plantes des sorts jetés bouillonnent en chaudron
J’étire ma langueur dans les rhododendrons
Attendant le verdict de mon vétérinaire
Ne vous inquiétez pas les résultats sont bons
Vous de persévérer toujours dans l’être
Moi de m’étendre un jour avec mes vers
Quand prose et vie sont obsolètes
Nous autres poètes
Arrivons par l’amour à l’immoralité
Pour aller par la mort à l’immortalité
Il vous suffit d’ajouter
Là où il le faut des thés
Avec un nuageux délai
Pour arranger les choses
Et que la fin du temps qui court allez allez
Ne soit pas trop morose.
Vous autres de paître
Et je vois si tendre l’herbe verte
La pluie et le beau temps l’ont ainsi faite
Pour vous autres aliborons
Vous autres de braire
Et me voici tendre les oreilles
J’entends là-bas répondre vos confrères
De l’autre côté du vallon
Vous autres de porter fardeaux
Et moi de faire le gros dos
D’un pas égal vous arpentez la pente
Je pense à vous dans mes ronrons
Vous autres de brouter chardons
Plantes des sorts jetés bouillonnent en chaudron
J’étire ma langueur dans les rhododendrons
Attendant le verdict de mon vétérinaire
Ne vous inquiétez pas les résultats sont bons
Vous de persévérer toujours dans l’être
Moi de m’étendre un jour avec mes vers
Quand prose et vie sont obsolètes
Nous autres poètes
Arrivons par l’amour à l’immoralité
Pour aller par la mort à l’immortalité
Il vous suffit d’ajouter
Là où il le faut des thés
Avec un nuageux délai
Pour arranger les choses
Et que la fin du temps qui court allez allez
Ne soit pas trop morose.
25 novembre 2006
Goûts et couleurs au concours de poésie.
Tranches de rhinocéros avec des oranges
Aussi du chou blanc du chou rouge et du chou vert
Prends-les en photo sur la table de dessert
Réjouis-toi de les voir après tu les manges
Le maître d’hôtel te présente
Un buisson
De langoustines transparentes
La couleur des flamants leur vient à la cuisson
Désires-tu c’est plus brutal
Quelque morceau pris sur l’étal
D’une boucherie anthropophagique
Halte-là dis-tu sur le chemin du repas
Obstacle moral et philosophique
Moral et philosophique il se peut mais certes pas
Gustatif ou gastronomique
Quelqu’un veut-il s’offrir un steack d’humain tendre et saignant
Pour moi sache-le bien je n’y vois pas d’inconvénient Aignan
Il s’en déguste Auguste à chaque fois que l’escalope
Est servie au banquet tiens je vois là une enveloppe
Qui porte sur son coin un rectangle dentelé
Peu de jours auparavant les postiers l’oblitérèrent
On voit sur la vignette un coq très coloré
Sur leur coq au vin les gens du jury littéraire
Sont très affairés sont à leur affaire
Viridité des cornichons dans leur bocal
Empli de vinaigre local
Et le soleil enfin fait luire
La tarte aux pruneaux qui sort de cuire
Des petits gâteaux au miel
Dehors très bel arc-en-ciel
Encor plein d’autres délices
Dehors un feu d’artifice
Aux murs accrochés
Les panneaux de peinture
On les mangerait
Et parbleu qu’elle est belle oh là là Lola la confiture
Le vin luit dans sa carafe
Et voici l’heure du café
Le président haut en couleurs va parapher
Oui notre président haut en couleurs paraphe
Il a paraphé c’est parfait
Le communiqué coquet
Sans aucun défaut d’orthographe
Qui clôt le banquet
Mais le voilà pris de hoquet
A titre de moralité
Le plaisir des pupilles
Et la joie des papilles
Vont de pair mais pour le pâté
De caméléon Léon à la vinaigrette
Que l’on m’avait tant vanté
Je n’en ai pas vu la couleur et le regrette.
Aussi du chou blanc du chou rouge et du chou vert
Prends-les en photo sur la table de dessert
Réjouis-toi de les voir après tu les manges
Le maître d’hôtel te présente
Un buisson
De langoustines transparentes
La couleur des flamants leur vient à la cuisson
Désires-tu c’est plus brutal
Quelque morceau pris sur l’étal
D’une boucherie anthropophagique
Halte-là dis-tu sur le chemin du repas
Obstacle moral et philosophique
Moral et philosophique il se peut mais certes pas
Gustatif ou gastronomique
Quelqu’un veut-il s’offrir un steack d’humain tendre et saignant
Pour moi sache-le bien je n’y vois pas d’inconvénient Aignan
Il s’en déguste Auguste à chaque fois que l’escalope
Est servie au banquet tiens je vois là une enveloppe
Qui porte sur son coin un rectangle dentelé
Peu de jours auparavant les postiers l’oblitérèrent
On voit sur la vignette un coq très coloré
Sur leur coq au vin les gens du jury littéraire
Sont très affairés sont à leur affaire
Viridité des cornichons dans leur bocal
Empli de vinaigre local
Et le soleil enfin fait luire
La tarte aux pruneaux qui sort de cuire
Des petits gâteaux au miel
Dehors très bel arc-en-ciel
Encor plein d’autres délices
Dehors un feu d’artifice
Aux murs accrochés
Les panneaux de peinture
On les mangerait
Et parbleu qu’elle est belle oh là là Lola la confiture
Le vin luit dans sa carafe
Et voici l’heure du café
Le président haut en couleurs va parapher
Oui notre président haut en couleurs paraphe
Il a paraphé c’est parfait
Le communiqué coquet
Sans aucun défaut d’orthographe
Qui clôt le banquet
Mais le voilà pris de hoquet
A titre de moralité
Le plaisir des pupilles
Et la joie des papilles
Vont de pair mais pour le pâté
De caméléon Léon à la vinaigrette
Que l’on m’avait tant vanté
Je n’en ai pas vu la couleur et le regrette.
12 novembre 2006
Régime.
Votre abdomen est trop gros
Dit le médecin des bêtes
Il ne faut point manger trop
Cela donne le diabète
Faut vous mettre à la diète
Evitez les glucides
C'est par trop sucreux
Limitez les lipides
C'est par trop graisseux
Et doucement sur les protéines enfin
Car cela fatigue les reins
Restent l'eau fraîche et l'amour
Oh là là pauvre minette
Restent l'eau fraîche et l'amour
Enfin essayez toujours
L'amour dans les vers des poètes
Je le trouve et l'eau fraîche il faudra m'en verser
En un bol disposé pour cela tout exprès
Auprès de la soucoupe assignée aux croquettes.
Dit le médecin des bêtes
Il ne faut point manger trop
Cela donne le diabète
Faut vous mettre à la diète
Evitez les glucides
C'est par trop sucreux
Limitez les lipides
C'est par trop graisseux
Et doucement sur les protéines enfin
Car cela fatigue les reins
Restent l'eau fraîche et l'amour
Oh là là pauvre minette
Restent l'eau fraîche et l'amour
Enfin essayez toujours
L'amour dans les vers des poètes
Je le trouve et l'eau fraîche il faudra m'en verser
En un bol disposé pour cela tout exprès
Auprès de la soucoupe assignée aux croquettes.
06 novembre 2006
Le chien qui passe.
Lundi matin
J'ai vu passer le chien
Assis bien droit dessus sa bicyclette
J'ai vu passer le chien
Assis bien droit dessus sa bicyclette
Lundi matin
J'ai vu passer le chien
Qui pédalait les pattes près du frein
.
Mardi matin
J'ai vu passer le chien
Qui plastronnait dedans sa voiturette
Mardi matin
J'ai vu passer le chien
Se demandant si l'on l'admirait bien
.
Mercredi soir
Je l'ai vu se mouvoir
J'ai vu le chien poussant une poussette
Mercredi soir
Je l'ai vu se mouvoir
Qui promenait sa portée de chiots noirs
.
Jeudi matin
J'ai vu passer le chien
Dans un avion au ras des pâquerettes
Jeudi matin
J'ai vu passer le chien
Son parachute attaché sur les reins
.
Vendredi soir
Je pus encor le voir
Qui progressait en patins à roulettes
Vendredi soir
Je pus encor le voir
Fier comme un pou passant sur le trottoir
.
Samedi c'est
Le matin du marché
Il est resté cloîtré dans sa courette
Samedi c'est
Le matin du marché
J'ai vu le chien qui restait attaché
.
Dimanche enfin
J'ai dit adieu au chien
Il chevauchait la queue d'une comète
Dimanche enfin
J'ai dit adieu au chien
Il aboyait en s'en allant fort loin.
31 octobre 2006
Epitre à Laflote (en défense du lièvre).
Moi, je vois un papa, qui, privé de ses loutres,
Trouve un dérivatif en prenant soin des poutres
Du familial terrier. Pourquoi donc se gausser
De l'austère façon dont ses pieds sont chaussés ?
On peut te pardonner, car tu es insomniaque,
Mais se moquer ainsi est tristement maniaque.
Trouve un dérivatif en prenant soin des poutres
Du familial terrier. Pourquoi donc se gausser
De l'austère façon dont ses pieds sont chaussés ?
On peut te pardonner, car tu es insomniaque,
Mais se moquer ainsi est tristement maniaque.
30 octobre 2006
Petit hymne pour Laflote, à l'occasion de son lointain trépas.
Quand Laflote a mouru
D'un mal irrémédiable
Quand Laflote a mouru
L'enfer n'en a pas voulu
J'ai assez dz soucis
Dit Satan à ses diables
J'ai assez de soucis
Non je n'en veux pas ici
Idem au purgatoir
Le malaise est palpable
Idem au purgatoir
Refusée bon sang d'bonsoir
Alors elle a fini
Aussi finit ma fable
Alors elle a fini
Bien tranquille au paradis
A perpète entendra
La harpe délectable
A perpète entendra
Allongée entre ses draps.
D'un mal irrémédiable
Quand Laflote a mouru
L'enfer n'en a pas voulu
J'ai assez dz soucis
Dit Satan à ses diables
J'ai assez de soucis
Non je n'en veux pas ici
Idem au purgatoir
Le malaise est palpable
Idem au purgatoir
Refusée bon sang d'bonsoir
Alors elle a fini
Aussi finit ma fable
Alors elle a fini
Bien tranquille au paradis
A perpète entendra
La harpe délectable
A perpète entendra
Allongée entre ses draps.
29 octobre 2006
Réminiscence.
Les petits-enfants qui se succèdent
Au foyer de mes vieux serviteurs
S'en vont souvent sur roulettes sans moteurs
Au bord du lac voisin voir les palmipèdes
Force cygnes sont là nageant
Gloutons et lents
Aussi des colverts et des canards blancs
Et d'intrépides cormorans
Qui mettent à sécher leurs ailes en série
Et moi je songe au bassin des Tuileries
Dans le grand roman de Victor Hugo
Un chapitre que j'ai toujours trouvé très beau
Où l'on aperçoit le jeune Gavroche
Enlever aux oiseaux un morceau de brioche
Et puis s'en aller coucher un plus petit enfant
Dans la maquette abandonnée d'un éléphant.
Au foyer de mes vieux serviteurs
S'en vont souvent sur roulettes sans moteurs
Au bord du lac voisin voir les palmipèdes
Force cygnes sont là nageant
Gloutons et lents
Aussi des colverts et des canards blancs
Et d'intrépides cormorans
Qui mettent à sécher leurs ailes en série
Et moi je songe au bassin des Tuileries
Dans le grand roman de Victor Hugo
Un chapitre que j'ai toujours trouvé très beau
Où l'on aperçoit le jeune Gavroche
Enlever aux oiseaux un morceau de brioche
Et puis s'en aller coucher un plus petit enfant
Dans la maquette abandonnée d'un éléphant.
22 octobre 2006
Du bon usage de la fin du monde.
Pour moi, je suis de
Ceux qui trouvent fort jouissif
De voir affairés aux préparatifs
De leur suicide
Généralisé, proche et collectif
Les gens de l'humaine engeance.
Ah ! la chose est plaisante et digne d'intérêt
D'observer comment de stupides manigances
Vont avant qu'il soit longtemps donner
A leur prolifération intempestive un coup d'arrêt
Fatal, tranché, net et carré,
Faisant de la planète un vaste cimetière.
Oui, bon, bah, bien; mais pourtant ça ne fait
A franchement parler pas vraiment nos affaires.
Pour curer nos gouttières,
Pour changer nos litières,
Pour, le cas échéant d'un souci de santé,
Savoir nous accueillir en clinique vété-
Rinaire,
Pour nous brosser avec douceur,
Nous appeler: "Mon petit coeur",
Et pour chauffer nos radiateurs,
Dame, il nous faut des serviteurs.
Afin d'éviter
De subir la rage
Des chiens retournés
A l'état sauvage,
Faut-il s'appliquer
A le supporter,
Ce genre humain si peu sage ?
Oui, cela mérite un peu de circonspection.
J'y réfléchirai même après les élections.
De la fin du monde il faut faire usage
Avec parcimonie et la plus grande précaution.
Ceux qui trouvent fort jouissif
De voir affairés aux préparatifs
De leur suicide
Généralisé, proche et collectif
Les gens de l'humaine engeance.
Ah ! la chose est plaisante et digne d'intérêt
D'observer comment de stupides manigances
Vont avant qu'il soit longtemps donner
A leur prolifération intempestive un coup d'arrêt
Fatal, tranché, net et carré,
Faisant de la planète un vaste cimetière.
Oui, bon, bah, bien; mais pourtant ça ne fait
A franchement parler pas vraiment nos affaires.
Pour curer nos gouttières,
Pour changer nos litières,
Pour, le cas échéant d'un souci de santé,
Savoir nous accueillir en clinique vété-
Rinaire,
Pour nous brosser avec douceur,
Nous appeler: "Mon petit coeur",
Et pour chauffer nos radiateurs,
Dame, il nous faut des serviteurs.
Afin d'éviter
De subir la rage
Des chiens retournés
A l'état sauvage,
Faut-il s'appliquer
A le supporter,
Ce genre humain si peu sage ?
Oui, cela mérite un peu de circonspection.
J'y réfléchirai même après les élections.
De la fin du monde il faut faire usage
Avec parcimonie et la plus grande précaution.
15 octobre 2006
Epitre en prose à Dodinette.
Ma toute bonne,
Mon plus proche collaborateur, dont l'un des titres de gloire est en effet de figurer dans l'arbre généalogique de certaine ex-autruche (l'autre étant de veiller avec dévouement à mon bien-être matériel voire moral - il est certes un peu simplet,
"Mais pour la bouffe on ne demande pas/ Aux z'humains d'avoir inventé la pou-ou-dre "), a fait "Allemand Première langue" au milieu du siècle dernier. Il en a retenu, pour l'essentiel:
"Trarira, der Lehrer ist nicht da !", (quand le chat n'est pas là, les souris dansent) c'est à peu près tout. "Das Groschen", etc., provient d'un "Nouvel Allemand sans peine" de la méthode Assimil, vieux de vingt ans, qui traîne dans mes appartements privés. Cette expression va tomber en désuétude avec le passage à l'euro et la disparition des cabines téléphoniques.
Je l'ai aussi surpris à murmurer, en lisant par-dessus mon épaule le billet où Petitspetons annonce ses projets de vacances de neige au Québec: "Kennst du das Land, wo die Zitronnen blühn ?" Tu vois le niveau et le sens de l'à-propos...
Non, mes modestes connaissances en Allemand, je les dois plutôt à mes accointances avec certain personnage du Vatican, dont il me faut taire le nom par discrétion. Je comprends: "Licht an !" (fiat lux). Et aussi "Maul zu !", qu'il profère quand je miaule de faim pendant la messe, et qui peut se traduire par:"Viens, ma mignonne, je vais te donner un petit en-cas en attendant l'heure du repas principal". C'est fou comme l'Allemand peut dire beaucoup de choses en peu de mots.
Je ne désespère pas d'apprendre le Maggyar (accent québecois) avec Petitspetons et l'Italien (accent de Catalogne-Nord) avec Laflote.
Sur ce, très chère, je lèche le sirop d'érable sur le sol entre tes babouches, et à la prochaine.
Mon plus proche collaborateur, dont l'un des titres de gloire est en effet de figurer dans l'arbre généalogique de certaine ex-autruche (l'autre étant de veiller avec dévouement à mon bien-être matériel voire moral - il est certes un peu simplet,
"Mais pour la bouffe on ne demande pas/ Aux z'humains d'avoir inventé la pou-ou-dre "), a fait "Allemand Première langue" au milieu du siècle dernier. Il en a retenu, pour l'essentiel:
"Trarira, der Lehrer ist nicht da !", (quand le chat n'est pas là, les souris dansent) c'est à peu près tout. "Das Groschen", etc., provient d'un "Nouvel Allemand sans peine" de la méthode Assimil, vieux de vingt ans, qui traîne dans mes appartements privés. Cette expression va tomber en désuétude avec le passage à l'euro et la disparition des cabines téléphoniques.
Je l'ai aussi surpris à murmurer, en lisant par-dessus mon épaule le billet où Petitspetons annonce ses projets de vacances de neige au Québec: "Kennst du das Land, wo die Zitronnen blühn ?" Tu vois le niveau et le sens de l'à-propos...
Non, mes modestes connaissances en Allemand, je les dois plutôt à mes accointances avec certain personnage du Vatican, dont il me faut taire le nom par discrétion. Je comprends: "Licht an !" (fiat lux). Et aussi "Maul zu !", qu'il profère quand je miaule de faim pendant la messe, et qui peut se traduire par:"Viens, ma mignonne, je vais te donner un petit en-cas en attendant l'heure du repas principal". C'est fou comme l'Allemand peut dire beaucoup de choses en peu de mots.
Je ne désespère pas d'apprendre le Maggyar (accent québecois) avec Petitspetons et l'Italien (accent de Catalogne-Nord) avec Laflote.
Sur ce, très chère, je lèche le sirop d'érable sur le sol entre tes babouches, et à la prochaine.
14 octobre 2006
Hormones et culture.
En dosages variés habitent nos humeurs
Et la progestérone et la folliculine
C'est leur dévers dans nos circulations sanguines
Qui dicte la réponse à nos solliciteurs
Et nous réagissons par diverses faveurs
Au flux de leurs pissats qui flattent nos narines
Telle reste de marbre et telle Messaline
Joue à plus folle de son corps que moi tu meurs
Chez les z'êtres z'humains la chose est plus complexe
Et fait interférer d'autres considérants
Qu'on ne peut résumer à de simples réflexes
Prestige du pouvoir qu'en dira-t-on argent
L'amour-propre aussi compte et le désir d'enfant
Et tout cela concourt à me laisser perplexe.
Et la progestérone et la folliculine
C'est leur dévers dans nos circulations sanguines
Qui dicte la réponse à nos solliciteurs
Et nous réagissons par diverses faveurs
Au flux de leurs pissats qui flattent nos narines
Telle reste de marbre et telle Messaline
Joue à plus folle de son corps que moi tu meurs
Chez les z'êtres z'humains la chose est plus complexe
Et fait interférer d'autres considérants
Qu'on ne peut résumer à de simples réflexes
Prestige du pouvoir qu'en dira-t-on argent
L'amour-propre aussi compte et le désir d'enfant
Et tout cela concourt à me laisser perplexe.
08 octobre 2006
Le Pitre.
Ce chapiteau mes chers touristes
Est au Marquis de Carabas
Le Chat Botté montre la piste
Où clown Auguste offre-t-il pas
Entre écuyère et trapéziste
Un numéro d'équilibriste
Et jongleur et fildefériste
En s'avançant à petits pas
Non n'applaudissez pas l'artiste
Demeurez silencieux j'insiste
Non surtout n'applaudissez pas
A tous les coups ce serait triste
Vous le feriez tomber à bas
Faudrait quérir les secouristes
Pour l'emporter à bout de bras
Allongé sur un matelas
Démantibulé regard las
Consulter un orthopédiste
Voire acheter chez les fleuristes
Des pots de chrysanthème hélas.
Est au Marquis de Carabas
Le Chat Botté montre la piste
Où clown Auguste offre-t-il pas
Entre écuyère et trapéziste
Un numéro d'équilibriste
Et jongleur et fildefériste
En s'avançant à petits pas
Non n'applaudissez pas l'artiste
Demeurez silencieux j'insiste
Non surtout n'applaudissez pas
A tous les coups ce serait triste
Vous le feriez tomber à bas
Faudrait quérir les secouristes
Pour l'emporter à bout de bras
Allongé sur un matelas
Démantibulé regard las
Consulter un orthopédiste
Voire acheter chez les fleuristes
Des pots de chrysanthème hélas.
27 septembre 2006
Jeu de dames
(petit sonnet expérimental)
Lorsque je reçois Marion
Courte-Queue ma chère amie
Bavardant comme des pies
Nous plaisantons et pouffons
Parfois nous nous asseyons
Au jardin près du damie-
Er sous les roses trémie-
Eres et poussons les pions
Quand enfin le jeu s'arrête
Nous arpentons le jardin
Pour dégourdir nos gambettes
Puis la vie reprend son train
Adieu chère et je m'offre un
Petit goûter de croquettes.
Lorsque je reçois Marion
Courte-Queue ma chère amie
Bavardant comme des pies
Nous plaisantons et pouffons
Parfois nous nous asseyons
Au jardin près du damie-
Er sous les roses trémie-
Eres et poussons les pions
Quand enfin le jeu s'arrête
Nous arpentons le jardin
Pour dégourdir nos gambettes
Puis la vie reprend son train
Adieu chère et je m'offre un
Petit goûter de croquettes.
22 septembre 2006
L'île aux mangoustes (fable)
Dans une île des tropiques
Du côté des Amériques,
Paysage enchanteur,
Climat tout en douceur,
Les habitants, pour le lucre,
Cultivaient la canne à sucre.
Cela leur rapportait gros;
Mais bientôt,
Les bateaux
Du bout du monde apportèrent
(A l'insu de leur plein gré)
Des rats, qui sitôt à quai
A qui mieux mieux proliférèrent.
Pour proliférer les rongeurs
Savent y mettre du leur.
Les rats, à qui rien ne résiste,
Rongent la canne à sucre; hélas,
La récolte sera triste.
Comment donc s'en défaire ? On vous met sur la piste:
Sont importés quelques cobras.
Les cobras ont mangé les rats; mais à présent
Vlà-t-i' pas qu'à leur tour ils infestent la terre.
Pour s'en débarrasser, que faire ?
Car à la fin, croyez moi z'en,
Leur voisinage est déplaisant.
On fait venir alors quelques mangoustes
De chez un éleveur de Famagouste.
(Non, ne me croyez pas
A court de rime. Et allez, ouste !)
Mangoustes aussitôt d'occire les cobras
En passant
A la moulinette
Les maudits serpents
A lunette.
Plein succès. Abracadabra,
Fini les cobras fier à bras.
Victoire !
Mais attendez un peu la fin de cette histoire,
Et oyez le choeur:
Mangoustes mes soeurs,
C'en est fini de l'abondance.
Il n'est plus de serpents
Pour nous remplir la panse.
Oh non, plus de cobras
Pour caler nos estomacs.
Désormais nos repas
Sont en panne.
Pour nous sauver il faudrait une manne...
Eh, mes soeurs, voyez-vous pas, là dans les champs ?
Il nous reste à man-
Ger la canne.
Du côté des Amériques,
Paysage enchanteur,
Climat tout en douceur,
Les habitants, pour le lucre,
Cultivaient la canne à sucre.
Cela leur rapportait gros;
Mais bientôt,
Les bateaux
Du bout du monde apportèrent
(A l'insu de leur plein gré)
Des rats, qui sitôt à quai
A qui mieux mieux proliférèrent.
Pour proliférer les rongeurs
Savent y mettre du leur.
Les rats, à qui rien ne résiste,
Rongent la canne à sucre; hélas,
La récolte sera triste.
Comment donc s'en défaire ? On vous met sur la piste:
Sont importés quelques cobras.
Les cobras ont mangé les rats; mais à présent
Vlà-t-i' pas qu'à leur tour ils infestent la terre.
Pour s'en débarrasser, que faire ?
Car à la fin, croyez moi z'en,
Leur voisinage est déplaisant.
On fait venir alors quelques mangoustes
De chez un éleveur de Famagouste.
(Non, ne me croyez pas
A court de rime. Et allez, ouste !)
Mangoustes aussitôt d'occire les cobras
En passant
A la moulinette
Les maudits serpents
A lunette.
Plein succès. Abracadabra,
Fini les cobras fier à bras.
Victoire !
Mais attendez un peu la fin de cette histoire,
Et oyez le choeur:
Mangoustes mes soeurs,
C'en est fini de l'abondance.
Il n'est plus de serpents
Pour nous remplir la panse.
Oh non, plus de cobras
Pour caler nos estomacs.
Désormais nos repas
Sont en panne.
Pour nous sauver il faudrait une manne...
Eh, mes soeurs, voyez-vous pas, là dans les champs ?
Il nous reste à man-
Ger la canne.
20 septembre 2006
Passage de l'ours
(à propos du gazon de Bellzouzou, voir son blog ce jour)
Quand vous fixez assez long-
Temps ce broutoir à moutons,
Vous voyez venir, poussant la tondeuse,
L'ours de Bellzouzou la blogo-blagueuse.
La patience vous manque ?
Oùsque vous vous en allez ?
Attendez un peu, le temps que...
Le voilà, venez, venez !
Ah, trop tard, il est
Passé.
Quand vous fixez assez long-
Temps ce broutoir à moutons,
Vous voyez venir, poussant la tondeuse,
L'ours de Bellzouzou la blogo-blagueuse.
La patience vous manque ?
Oùsque vous vous en allez ?
Attendez un peu, le temps que...
Le voilà, venez, venez !
Ah, trop tard, il est
Passé.
17 septembre 2006
Théologie circonstancielle du temps
Nous autres chats, nous adorons
Des dieux paresseux et gloutons
Qui nous ont faits à leur image.
Nos prières sont des ronrons:
Nous leur promettons d'être sages,
Que désormais nous omettrons
De mettre pattes ni mentons
Dans les fromages
Que font du lait de leurs moutons
Les humains. Nos dieux sont des sages.
Or ces gens-là croient le ciel
Habité d'un Dieu cruel
Qui leur prescrit le carnage.
On les voit brandir leurs armes
Aux cris de "Dieu est amour et douceur".
Il leur faut le sang, les larmes,
L'humiliation de l'autre et sa douleur.
Dieu est amour et paix, prouvons-le par la haine
Et la guerre, et quiconque en doutera
Sera
Précipité dans la Géhenne.
(Un pape l'autre jour a dit, pauvre minet,
Je ne sais quoi qui fait qu'ils vont s'exterminer.)
Dieu est amour et paix, prouvons-le par la guerre
Sainte et sacrée; quiconque en doutera
Sera
Décapité ou lapidé, le scélérat,
La honte de la terre.
Ah, mets-toi à genoux,
Reconnais que mon Dieu est absolument doux,
Ou tu t'exposeras à Son mortel courroux.
Les gens, j'attends vos commentaires.
(to you, folks, with my snarls and hisses)
Des dieux paresseux et gloutons
Qui nous ont faits à leur image.
Nos prières sont des ronrons:
Nous leur promettons d'être sages,
Que désormais nous omettrons
De mettre pattes ni mentons
Dans les fromages
Que font du lait de leurs moutons
Les humains. Nos dieux sont des sages.
Or ces gens-là croient le ciel
Habité d'un Dieu cruel
Qui leur prescrit le carnage.
On les voit brandir leurs armes
Aux cris de "Dieu est amour et douceur".
Il leur faut le sang, les larmes,
L'humiliation de l'autre et sa douleur.
Dieu est amour et paix, prouvons-le par la haine
Et la guerre, et quiconque en doutera
Sera
Précipité dans la Géhenne.
(Un pape l'autre jour a dit, pauvre minet,
Je ne sais quoi qui fait qu'ils vont s'exterminer.)
Dieu est amour et paix, prouvons-le par la guerre
Sainte et sacrée; quiconque en doutera
Sera
Décapité ou lapidé, le scélérat,
La honte de la terre.
Ah, mets-toi à genoux,
Reconnais que mon Dieu est absolument doux,
Ou tu t'exposeras à Son mortel courroux.
Les gens, j'attends vos commentaires.
(to you, folks, with my snarls and hisses)
15 septembre 2006
Refrain pour chanson à boire
(message codé)
Valeureuse
Ivresse
Vaillante
Ebriété
LAngue
FLeurie tu
Oublieras
Tous tes
Ennuis.
Valeureuse
Ivresse
Vaillante
Ebriété
LAngue
FLeurie tu
Oublieras
Tous tes
Ennuis.
14 septembre 2006
Je m'aigris le caractère.
C'est horriiiible par ici !
Mon humble serviteur grossit !
Ah, vous ne voyez
Pas le problème... Je vais
Vous expliquer, et sans attendre
Vous allez comprendre.
Quand il trouve qu'il est trop gros,
Il fait gaffe à la nourriture,
Celle qu'il assigne à ses propres crocs,
Mais celle aussi qu'il me donne en pâture
L'esprit humain est ainsi fait:
Rationnement bien ordonné
Commence
Par soi-même, et s'étend vite au chat,
C'est là que nous blesse le bât.
En conséquence,
Je me mets à ressembler
A un épouvantail fort laid
Fait de fil de fer barbelé.
Dieu des chats ! par mes vibrisses !
Fais qu'enfin il remaigrisse !
Que le chocolat
A-
Maigrissant qu'il a-
Vale en abondance
Fasse l'effet
Désiré
Et que mon serviteur remplisse en récompense
Mon écuelle, et moi ma panse.
Mon humble serviteur grossit !
Ah, vous ne voyez
Pas le problème... Je vais
Vous expliquer, et sans attendre
Vous allez comprendre.
Quand il trouve qu'il est trop gros,
Il fait gaffe à la nourriture,
Celle qu'il assigne à ses propres crocs,
Mais celle aussi qu'il me donne en pâture
L'esprit humain est ainsi fait:
Rationnement bien ordonné
Commence
Par soi-même, et s'étend vite au chat,
C'est là que nous blesse le bât.
En conséquence,
Je me mets à ressembler
A un épouvantail fort laid
Fait de fil de fer barbelé.
Dieu des chats ! par mes vibrisses !
Fais qu'enfin il remaigrisse !
Que le chocolat
A-
Maigrissant qu'il a-
Vale en abondance
Fasse l'effet
Désiré
Et que mon serviteur remplisse en récompense
Mon écuelle, et moi ma panse.
13 septembre 2006
11 septembre 2006
Petite manoeuvre indigne mais nécessaire
(ad augustum per angusta)
A me lire presque personne
Ne consent, et s'il est de bonne qualité,
Mon lectorat fait triste mine en quantité.
Je vous le dis dans un sanglot. Ne
Faut-il pas que je mette avec habileté
En oeuvre un truc ? Le procédé le plus commode,
C'est de me raccrocher aux sujets à la mode.
Je vous le dis dans un sanglot:
Je n'ai pas lu Christine Angot.
Est-ce aussi bien troussé que La joueuse de go ?
Ou juste une imposture
A faire go-
Ber aux gogos ?
Sollers en dit grand bien, mais Sollers est farceur:
En cette conjoncture
Il peut nous induire en erreur.
Quelqu'un veut-il fournir sur elle un petit texte ?
Je le mettrai ici, ce sera mon prétexte,
Chacun réagira, j'aurai plus de lecteurs,
Tout un fan-club d'admirateurs...
(A peu que je ne saute en l'air comme Perrette,
Cassant le pot au lait et pleurant à perpète).
Que ne faut-il pas faire
Pour trouver un public !
Employer un moyen oblic-
Que ou bien se résigner, se taire...
Je n'ai pas lu non plus les Mémoires d'un âne
De Nicolas Sarco. Faites-m'en, s'il vous plaît,
Un petit résumé à mettre en mon billet
Que je puisse briller,
Et me monter le cou
Sans me bou-
Rrer le crâne.
A me lire presque personne
Ne consent, et s'il est de bonne qualité,
Mon lectorat fait triste mine en quantité.
Je vous le dis dans un sanglot. Ne
Faut-il pas que je mette avec habileté
En oeuvre un truc ? Le procédé le plus commode,
C'est de me raccrocher aux sujets à la mode.
Je vous le dis dans un sanglot:
Je n'ai pas lu Christine Angot.
Est-ce aussi bien troussé que La joueuse de go ?
Ou juste une imposture
A faire go-
Ber aux gogos ?
Sollers en dit grand bien, mais Sollers est farceur:
En cette conjoncture
Il peut nous induire en erreur.
Quelqu'un veut-il fournir sur elle un petit texte ?
Je le mettrai ici, ce sera mon prétexte,
Chacun réagira, j'aurai plus de lecteurs,
Tout un fan-club d'admirateurs...
(A peu que je ne saute en l'air comme Perrette,
Cassant le pot au lait et pleurant à perpète).
Que ne faut-il pas faire
Pour trouver un public !
Employer un moyen oblic-
Que ou bien se résigner, se taire...
Je n'ai pas lu non plus les Mémoires d'un âne
De Nicolas Sarco. Faites-m'en, s'il vous plaît,
Un petit résumé à mettre en mon billet
Que je puisse briller,
Et me monter le cou
Sans me bou-
Rrer le crâne.
10 septembre 2006
Epître à Dodinette
(en commentaire de son billet du jour)
Viens ici que je te raconte
Cette histoire vraie d'autrefois,
Vécue par un autre que moi,
Sinon je me tairais, j'aurais trop honte.
Un chaton, de bel appétit,
Mangea la barde d'un rôti
Qu'on lui avait laissée sans ôter la ficelle.
Notre apprenti-matou
Comme un glouton avala tout.
Au bout de quelques jours on vit sortir icelle
Intacte sous la queue de l'insouciant chaton;
Intacte, mais crottée comme l'est un bâton
Merdeux. Voyez l'effet sur les gens et les choses.
On dut courir après -ça sentait pas la rose -
Et couper ce cordon, non pas ombilical,
Mais fécal,
Au plus près du trou d'où, trop vite ingérée,
Sortait la ficelle indigérée.
Moralité:
N'abandonnez pas de rôti au minet
Sans avoir le cordage au préalable éliminé.
Viens ici que je te raconte
Cette histoire vraie d'autrefois,
Vécue par un autre que moi,
Sinon je me tairais, j'aurais trop honte.
Un chaton, de bel appétit,
Mangea la barde d'un rôti
Qu'on lui avait laissée sans ôter la ficelle.
Notre apprenti-matou
Comme un glouton avala tout.
Au bout de quelques jours on vit sortir icelle
Intacte sous la queue de l'insouciant chaton;
Intacte, mais crottée comme l'est un bâton
Merdeux. Voyez l'effet sur les gens et les choses.
On dut courir après -ça sentait pas la rose -
Et couper ce cordon, non pas ombilical,
Mais fécal,
Au plus près du trou d'où, trop vite ingérée,
Sortait la ficelle indigérée.
Moralité:
N'abandonnez pas de rôti au minet
Sans avoir le cordage au préalable éliminé.
08 septembre 2006
Réaction offusquée d'une chatte offensée
(à la manière de madame L...)
Bellzouzou m'a traitée. Elle m'a traitée de (je cite):"malaimable". Malaimable, moaaa ? Tu t'es pô r'gardée. Cornegidouillette !
La garce, la saleté, la misérable petite vermine (que j'aimeuh).
Mouarfarfarfarf ! Mouarfarfarfarfarfarf !
Bellzouzou m'a traitée. Elle m'a traitée de (je cite):"malaimable". Malaimable, moaaa ? Tu t'es pô r'gardée. Cornegidouillette !
La garce, la saleté, la misérable petite vermine (que j'aimeuh).
Mouarfarfarfarf ! Mouarfarfarfarfarfarf !
07 septembre 2006
Epître à Petitspetons
(A propos du vocabulaire vestimentaire; voir Bellzouzou 5 septembre)
Plus vieux que soulier ("chaussure à tige basse"), tu as, au Moyen-Age, poulaine:
Très à la mode au temps de Jehan le Posthume
La poulaine se porte avec un justaucorps
Ne pas la négliger de peur de prendre rhume
Il fait si froid ma foi emmi les châteaux-forts.
Dans l'Antiquité: caligule, qui donne une rime vachement chouette à canicule:
Chacun de mes petons protégé par sa caligule
Je m'avance sans peur dessus le macadam
Rendu fondant
Par la terrible canicule.
Nota bene pour ln la marmotte et pour luna pat (même référence):
Cardigan est daté: guerre de Crimée, charge de la Brigade légère, et tout ça.
Chandail et gilet: c'est la même chose... sauf que c'est le contraire. Pourquoi pas "tricot" ?
Et (provocation taquine) que dites-vous de sweat-shirt et de sweater ? (Les Français, croyant bien faire, prononcent souvent "souîte").
Message personnel:
Merci mille fois, Moukmouk, pour les indications concernant l'hibernation. Mais... je crois que je ne vais pas hiberner.
Souvent chatte varie, / Bien fol est qui s'y fie,
comme disait (à peu près) mon modeste confrère François Ier.
Plus vieux que soulier ("chaussure à tige basse"), tu as, au Moyen-Age, poulaine:
Très à la mode au temps de Jehan le Posthume
La poulaine se porte avec un justaucorps
Ne pas la négliger de peur de prendre rhume
Il fait si froid ma foi emmi les châteaux-forts.
Dans l'Antiquité: caligule, qui donne une rime vachement chouette à canicule:
Chacun de mes petons protégé par sa caligule
Je m'avance sans peur dessus le macadam
Rendu fondant
Par la terrible canicule.
Nota bene pour ln la marmotte et pour luna pat (même référence):
Cardigan est daté: guerre de Crimée, charge de la Brigade légère, et tout ça.
Chandail et gilet: c'est la même chose... sauf que c'est le contraire. Pourquoi pas "tricot" ?
Et (provocation taquine) que dites-vous de sweat-shirt et de sweater ? (Les Français, croyant bien faire, prononcent souvent "souîte").
Message personnel:
Merci mille fois, Moukmouk, pour les indications concernant l'hibernation. Mais... je crois que je ne vais pas hiberner.
Souvent chatte varie, / Bien fol est qui s'y fie,
comme disait (à peu près) mon modeste confrère François Ier.
05 septembre 2006
Petit quatrain de circonstance
(Pour accompagner un triple commentaire chez Bellzouzou ce jour)
Pour moi toujours je conserve
Pourvu que bien l'on me serve
(Va voir si la chatte y est)
Un langage châtié.
Pour moi toujours je conserve
Pourvu que bien l'on me serve
(Va voir si la chatte y est)
Un langage châtié.
03 septembre 2006
Chronique de fin d'été
Plus de petits démons ni de petites pestes:
Ils s'en sont retournés chez mamans et papas;
Et, pour me reposer des efforts de ma sieste,
Je m'allonge, alanguie, dessous les verts tuyas.
Servante et serviteur, cet été négligents,
Se donnent de nouveau le temps
De chan-
Ger ma litière.
Nos braves cavaliers
Du proche et militaire
Quartier
Ont pris l'avion fort vaillamment
Pour s'interposer au Liban.
Seront-ils de retour
Pour Fêter Sainte-Jehanne ?
Ce lourd
Souci déjà me tanne.
(Entre temps, Pâques: ne pas oublier
D'aller à confesse et communier).
Avant cela, voyons: Halloween et Noël, vacances
D'hiver; anniversaires en rafale et abondance.
Au printemps deuxième tour
Entre Jospin et Balladour.
Puis gran-
Des vacan-
Ces et canicule;
Qui n'avan-
Ce pas recule,
Comme l'on dit... Enfin bref:
Petits monstres derechef.
Ils s'en sont retournés chez mamans et papas;
Et, pour me reposer des efforts de ma sieste,
Je m'allonge, alanguie, dessous les verts tuyas.
Servante et serviteur, cet été négligents,
Se donnent de nouveau le temps
De chan-
Ger ma litière.
Nos braves cavaliers
Du proche et militaire
Quartier
Ont pris l'avion fort vaillamment
Pour s'interposer au Liban.
Seront-ils de retour
Pour Fêter Sainte-Jehanne ?
Ce lourd
Souci déjà me tanne.
(Entre temps, Pâques: ne pas oublier
D'aller à confesse et communier).
Avant cela, voyons: Halloween et Noël, vacances
D'hiver; anniversaires en rafale et abondance.
Au printemps deuxième tour
Entre Jospin et Balladour.
Puis gran-
Des vacan-
Ces et canicule;
Qui n'avan-
Ce pas recule,
Comme l'on dit... Enfin bref:
Petits monstres derechef.
22 août 2006
Cris de foi
Lorsque j'ai l'es-
Tomac dans les
Coussinets
Des pattes postérieures,
Je miaule le bé-
Nédicité
Parfois pendant de longs quarts d'heure.
Tomac dans les
Coussinets
Des pattes postérieures,
Je miaule le bé-
Nédicité
Parfois pendant de longs quarts d'heure.
19 août 2006
Enfant sage.
Son grand frère Ottokar et leurs parents partis
Hier matin par le train vers la côte bretonne,
Camille, seule enfant restée en ce logis,
Est fort discrète et sage, et moi, je m'en étonne.
Hier matin par le train vers la côte bretonne,
Camille, seule enfant restée en ce logis,
Est fort discrète et sage, et moi, je m'en étonne.
17 août 2006
La nièce de l'autruche (ou: le Petit Véhicule)
Quand Camille a le coeur en fête
On l'appelle: "Camille honnête";
Lorsque par accident elle est un peu bougon
On la surnomme alors "notre petit fourgon".
On l'appelle: "Camille honnête";
Lorsque par accident elle est un peu bougon
On la surnomme alors "notre petit fourgon".
16 août 2006
Précision pour Dodinette
Oui j'ai connu l'autruche
Quand je n'étais encor qu'un tout petit chaton
Adorable dit-on
Mais depuis tant et pluche
Je suis abandonnée aux soins d'un vieux croûton
De temps à autre pourtant
De la blogueuse
Blagueuse
Et de sa soeur on me présente les enfants
Qui me font révérence et petit compliment
Ils ont pour ma personne
Un évident respect
Moi certes je ronronne
Mais mon comportement reste un peu circonspect.
Quand je n'étais encor qu'un tout petit chaton
Adorable dit-on
Mais depuis tant et pluche
Je suis abandonnée aux soins d'un vieux croûton
De temps à autre pourtant
De la blogueuse
Blagueuse
Et de sa soeur on me présente les enfants
Qui me font révérence et petit compliment
Ils ont pour ma personne
Un évident respect
Moi certes je ronronne
Mais mon comportement reste un peu circonspect.
15 août 2006
Petite visite de mon autruche préférée.
Tiens, l'autre jour, j'ai vu l'autruche impénitente
Céans; elle a passé pour donner le bonjour
Aux deux jeunes braillards de qui elle est la tante,
Avant d'aller en Limousin faire un p'tit tour.
A cheval sur mon prie-Dieu,
Elle a caressé ma tête,
Et moi je lui ai fait fête
En ronronnant de mon mieux.
-Comment vas-tu, lot de poils, me dit-elle d'abord.
Je rétorque aussitôt: -Et toi, la mater lasse ?
N'est-il pas temps bientôt de reprendre la classe ?
Sur ce, elle s'en va près de l'ours, monte à bord.
Déjà les voilà loin, j'ouïs l'autruchmobile
Qui ronfle du moteur au fin fond du pays,
Puis plus rien; désormais le quartier est tranquille,
Et je reprends ma sieste en songeant aux souris.
Céans; elle a passé pour donner le bonjour
Aux deux jeunes braillards de qui elle est la tante,
Avant d'aller en Limousin faire un p'tit tour.
A cheval sur mon prie-Dieu,
Elle a caressé ma tête,
Et moi je lui ai fait fête
En ronronnant de mon mieux.
-Comment vas-tu, lot de poils, me dit-elle d'abord.
Je rétorque aussitôt: -Et toi, la mater lasse ?
N'est-il pas temps bientôt de reprendre la classe ?
Sur ce, elle s'en va près de l'ours, monte à bord.
Déjà les voilà loin, j'ouïs l'autruchmobile
Qui ronfle du moteur au fin fond du pays,
Puis plus rien; désormais le quartier est tranquille,
Et je reprends ma sieste en songeant aux souris.
25 juillet 2006
Congé d'été
Je m'en vais de ce pas me plonger jusqu'au cou
Dans la pieuse relecture
Des saintes e-griffures,
Et pour cette raison je prends congé de vous,
Bloggueurs, jusqu'à la Miaou.
Dans la pieuse relecture
Des saintes e-griffures,
Et pour cette raison je prends congé de vous,
Bloggueurs, jusqu'à la Miaou.
Congé d'été
Je m'en vais de ce pas me plonger jusqu'au cou
Dans la pieuse lecture
Des saintes e-griffures,
Et pour cette raison je prends congé de vous,
Bloggueurs, jusqu'à la Miaou.
Dans la pieuse lecture
Des saintes e-griffures,
Et pour cette raison je prends congé de vous,
Bloggueurs, jusqu'à la Miaou.
Congé d'été
Je m'en vais de ce pas me plonger jusqu'au cou
Dans la pieuse lecture
Des saintes e-griffures,
Et pour cette raison je prends congé de vous,
Bloggueurs, jusqu'à la Miaou.
Dans la pieuse lecture
Des saintes e-griffures,
Et pour cette raison je prends congé de vous,
Bloggueurs, jusqu'à la Miaou.
23 juillet 2006
Piété griffue
Aiguisons-nous les rétractiles
Sur le prie-Dieu et puis faisons
Benoîtement nos oraisons
Jusqu'à la fraîche ainsi soit-iles(*).
(*) li.po.pi
Sur le prie-Dieu et puis faisons
Benoîtement nos oraisons
Jusqu'à la fraîche ainsi soit-iles(*).
(*) li.po.pi
22 juillet 2006
21 juillet 2006
Touchée !
J'entrai l'autre matin dans la maison sacrée
Afin de confesser mes péchés capitaux (*).
Qu'il faisait chaud, par Saint Joseph, qu'il faisait chaud !
Mon milieu intérieur, il fallait que je le recrée.
Lors, j'ai lappé un bénitier
Tout entier.
Assaillie aussitôt de visions de visionnaire,
Prise de convulsions, aussi, de convulsionnaire,
Je m'en suis revenue au logis priant Dieu
Et frissonnante encor je me suis mise au pieu (**)
(*) paresse, orgueil, gourmandise, luxure... la routine, quoi.
(**) et depuis je suis, comme je disais, en crise mystique.
Afin de confesser mes péchés capitaux (*).
Qu'il faisait chaud, par Saint Joseph, qu'il faisait chaud !
Mon milieu intérieur, il fallait que je le recrée.
Lors, j'ai lappé un bénitier
Tout entier.
Assaillie aussitôt de visions de visionnaire,
Prise de convulsions, aussi, de convulsionnaire,
Je m'en suis revenue au logis priant Dieu
Et frissonnante encor je me suis mise au pieu (**)
(*) paresse, orgueil, gourmandise, luxure... la routine, quoi.
(**) et depuis je suis, comme je disais, en crise mystique.
20 juillet 2006
Mysticisme aigu (c'est grave, docteur ?)
Je dépose ici ce petit distique
Pour vous annoncer ma crise mystique.
^--^
Pour vous annoncer ma crise mystique.
^--^
19 juillet 2006
Pieuse modestie
Je serais bien en peine, innocent animal,
D'énoncer ci-dessous, sans faire impertinence,
Ce qu'au tréfonds de mon âme je pense
Du Hezbollah et de Tsahal.
Il me faut confesser que je discerne mal
Le plan du Grand Félin à la sagesse immense.
D'énoncer ci-dessous, sans faire impertinence,
Ce qu'au tréfonds de mon âme je pense
Du Hezbollah et de Tsahal.
Il me faut confesser que je discerne mal
Le plan du Grand Félin à la sagesse immense.
18 juillet 2006
Amende honorable
Je nous ferons végétarienne
(Peut-être les z'ouéziaux z'aussi ?)
Car j'avions peur de la Géhenne
Et préférions le Paradis.
Puis, quand j'aurons cessé d'affoler le matou
(Dans quelques années je présume),
Dans l'aimable séjour de Pépé Bellzouzou
J'irons z'éplucher les légumes.
(Peut-être les z'ouéziaux z'aussi ?)
Car j'avions peur de la Géhenne
Et préférions le Paradis.
Puis, quand j'aurons cessé d'affoler le matou
(Dans quelques années je présume),
Dans l'aimable séjour de Pépé Bellzouzou
J'irons z'éplucher les légumes.
17 juillet 2006
Canicule
De chaleur on éclate
Chacun voudrait me voir
Passer et repasser ma patte
Sur l'oreille et le front pour faire enfin pleuvoir.
Chacun voudrait me voir
Passer et repasser ma patte
Sur l'oreille et le front pour faire enfin pleuvoir.
16 juillet 2006
Encore deux mots
A Dodinette
Rostand, ça flatte mon égo,
Mais je ne cèle point, ma mie,
Que je vise, à l'Académie,
Le fauteuil de Victor Hugo.
A Bellzouzou
Sûr: l'oeuf a précédé l'autruche.
Sûr: il fallait qu'il fût couvé.
Le reste est loin d'être prouvé.
Tous les détails sont de mon cru, che-
Vauchant le vétété
(en anglais maoune tène baïque)
De l'invention lyrique
Dont je suis championne en départ arrêté.
Rostand, ça flatte mon égo,
Mais je ne cèle point, ma mie,
Que je vise, à l'Académie,
Le fauteuil de Victor Hugo.
A Bellzouzou
Sûr: l'oeuf a précédé l'autruche.
Sûr: il fallait qu'il fût couvé.
Le reste est loin d'être prouvé.
Tous les détails sont de mon cru, che-
Vauchant le vétété
(en anglais maoune tène baïque)
De l'invention lyrique
Dont je suis championne en départ arrêté.
15 juillet 2006
Réponses et commentaires
A Bernard
A ton blog hélas
Je n'arrive pas
A me connecter
Il faut patienter.
A Madame Soleil
S'aiguiser les grif'rétractiles,
S'allonger, ne plus s'agiter
En attendant l'heure du thé.
La sieste est un sport difficile,
Mais excellent pour la santé.
A Dodinette
Vous avez ça, au Canada ?
Que c'est impressionnant, oui-da !
Devant lui, par ma foi, je ne voudrais me mettre.
Ce gros félin-là, ce doit être
Ce que l'on nomme un "Lion de Juda" !
A Bellzouzou (1)
Ce n'est pas vrai.
Un jour au moins j'ai voyagé
De l'Eure-et-Loir jusqu'au Loiret.
J'en suis d'accord,
Cela reste
Fort
Modeste
A côté de toi: n'as-tu pas
Emmené tes fesses
Une fois au moins pendant ta jeunesse,
Jusques au fin fond du Manitoba ?
Racontez-nous, chère collègue
Ce que vous pouviez bien manitober à Winnipègue.
A Bellzouzou (2)
Mille fois merci, ma grande !
D'encouragements je suis fort friande.
Tes aïeux ont eu bien raison
Lorsque frisant la pamoison
D'avoir trouvé sur le gazon
Devant leur maison
Un oeuf d'autruche hors de saison
Ils ont
Entrepris hardiment la rude couvaison
Au lieu d'apprêter l'omelette
Avec champignons et liqueur.
Tes compliments me vont au coeur,
Ainsi que ceux de Dodinette.
A ton blog hélas
Je n'arrive pas
A me connecter
Il faut patienter.
A Madame Soleil
S'aiguiser les grif'rétractiles,
S'allonger, ne plus s'agiter
En attendant l'heure du thé.
La sieste est un sport difficile,
Mais excellent pour la santé.
A Dodinette
Vous avez ça, au Canada ?
Que c'est impressionnant, oui-da !
Devant lui, par ma foi, je ne voudrais me mettre.
Ce gros félin-là, ce doit être
Ce que l'on nomme un "Lion de Juda" !
A Bellzouzou (1)
Ce n'est pas vrai.
Un jour au moins j'ai voyagé
De l'Eure-et-Loir jusqu'au Loiret.
J'en suis d'accord,
Cela reste
Fort
Modeste
A côté de toi: n'as-tu pas
Emmené tes fesses
Une fois au moins pendant ta jeunesse,
Jusques au fin fond du Manitoba ?
Racontez-nous, chère collègue
Ce que vous pouviez bien manitober à Winnipègue.
A Bellzouzou (2)
Mille fois merci, ma grande !
D'encouragements je suis fort friande.
Tes aïeux ont eu bien raison
Lorsque frisant la pamoison
D'avoir trouvé sur le gazon
Devant leur maison
Un oeuf d'autruche hors de saison
Ils ont
Entrepris hardiment la rude couvaison
Au lieu d'apprêter l'omelette
Avec champignons et liqueur.
Tes compliments me vont au coeur,
Ainsi que ceux de Dodinette.
14 juillet 2006
14 juillet 2006
Ce jour pour donner de l'entrain
Je veux faire un petit distique
Sur mes embarras domestiques
Et déjà voilà un quatrain
Lors j'ai céans le clan chartrain
Bellzouzou et sa logistique
Leur boucan caractéristique
En un mot le diable et son train
Ce jour donc jour de défilé
Patriotico-militaire
La chaleur est caniculaire
Le jour de gloire est arrivé (*)
Je vous le dis c'est un calvaire
Deux quatrains non c'est un sonnet.
(*) avec la gracieuse autorisation de Monsieur Rouget de L'Isle
Je veux faire un petit distique
Sur mes embarras domestiques
Et déjà voilà un quatrain
Lors j'ai céans le clan chartrain
Bellzouzou et sa logistique
Leur boucan caractéristique
En un mot le diable et son train
Ce jour donc jour de défilé
Patriotico-militaire
La chaleur est caniculaire
Le jour de gloire est arrivé (*)
Je vous le dis c'est un calvaire
Deux quatrains non c'est un sonnet.
(*) avec la gracieuse autorisation de Monsieur Rouget de L'Isle
13 juillet 2006
Hésitation avant voyage.
De par chez le Moukmouk ou chez la Dodinette
(C'est de l'autre côté de la Grande Trempette),
Peut-on s'installer pour pas cher ?
Trouve-t-on des souris casher ?
Me changera-t-on mes litières ?
Ménagera-t-on des chatières ?
Y a-t-il matous en la gouttière ?
Ant m'aller chercher
A la fourrière ?
Il faut tout bien considérer, ah ouais,
Avant de contacter Canadian Airways.
(C'est de l'autre côté de la Grande Trempette),
Peut-on s'installer pour pas cher ?
Trouve-t-on des souris casher ?
Me changera-t-on mes litières ?
Ménagera-t-on des chatières ?
Y a-t-il matous en la gouttière ?
Qu'en est-il des vétérinaires
En cas de troubles urinaires ?
Voudrait-on le cas éché-Ant m'aller chercher
A la fourrière ?
Il faut tout bien considérer, ah ouais,
Avant de contacter Canadian Airways.
12 juillet 2006
Mes débuts dans mon espace à moi.
L'individu que Zidane
Etendit d'un coup de crâne
Est, dit-on, Sicilien,
Et j'ai le souvenir d'un vers virgilien:
Sicelides musae, paulo majora canamus !
(c'est de Virgile, un défunt confrère)
Traduction libre:
Ne restons pas au ras des pâquerettes,
Même après un coup de tête.
Etendit d'un coup de crâne
Est, dit-on, Sicilien,
Et j'ai le souvenir d'un vers virgilien:
Sicelides musae, paulo majora canamus !
(c'est de Virgile, un défunt confrère)
Traduction libre:
Ne restons pas au ras des pâquerettes,
Même après un coup de tête.
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