15 octobre 2006

Epitre en prose à Dodinette.

Ma toute bonne,
Mon plus proche collaborateur, dont l'un des titres de gloire est en effet de figurer dans l'arbre généalogique de certaine ex-autruche (l'autre étant de veiller avec dévouement à mon bien-être matériel voire moral - il est certes un peu simplet,
"Mais pour la bouffe on ne demande pas/ Aux z'humains d'avoir inventé la pou-ou-dre "), a fait "Allemand Première langue" au milieu du siècle dernier. Il en a retenu, pour l'essentiel:
"Trarira, der Lehrer ist nicht da !", (quand le chat n'est pas là, les souris dansent) c'est à peu près tout. "Das Groschen", etc., provient d'un "Nouvel Allemand sans peine" de la méthode Assimil, vieux de vingt ans, qui traîne dans mes appartements privés. Cette expression va tomber en désuétude avec le passage à l'euro et la disparition des cabines téléphoniques.
Je l'ai aussi surpris à murmurer, en lisant par-dessus mon épaule le billet où Petitspetons annonce ses projets de vacances de neige au Québec: "Kennst du das Land, wo die Zitronnen blühn ?" Tu vois le niveau et le sens de l'à-propos...
Non, mes modestes connaissances en Allemand, je les dois plutôt à mes accointances avec certain personnage du Vatican, dont il me faut taire le nom par discrétion. Je comprends: "Licht an !" (fiat lux). Et aussi "Maul zu !", qu'il profère quand je miaule de faim pendant la messe, et qui peut se traduire par:"Viens, ma mignonne, je vais te donner un petit en-cas en attendant l'heure du repas principal". C'est fou comme l'Allemand peut dire beaucoup de choses en peu de mots.
Je ne désespère pas d'apprendre le Maggyar (accent québecois) avec Petitspetons et l'Italien (accent de Catalogne-Nord) avec Laflote.
Sur ce, très chère, je lèche le sirop d'érable sur le sol entre tes babouches, et à la prochaine.

9 commentaires:

Bellzouzou a dit…

ouais, sait pas c'qu'il perd, hein Moukmouk, un bon ragoût de chat, hum...;-D

Mei Shile a dit…

Pourquoi pas l'inuktitut avec l'accent moldave?

Petits Petons a dit…

Dire que je lui inspire des réflexions qu'il m'est ensuite impossible de comprendre! Je connais le pays où ... les citrons sont bleus?? Mon traducteur en ligne refuse de coopérer et j'ai plus de facilité en Magyar qu'en Allemand, c'est dire!

griffollet chat virtuel a dit…

@ moukmouk: je connais mon Benoa sur le bout de la griffe: il ne ferait pas de mal à une grenouille de bénitier.

@ Bellzouzou: zutain, je le dirai à la Mijaurée, et elle te griffera jussqu'au ssang !

@ mei shile: ou le moldave transdnieprtrien avec l'accent inukticuti du nord-ouest...

@ Petitspetons: mon confrère Goethe a écrit blühn pour blühen (fleurir ?)Sans vouloir déprécier ton beau pays québecois, je doute que les citronniers y fleurissent.
Je peux compter sur toi pour m'apprendre à miauler en maggyar ?

Dodinette a dit…

bon alors c'est pas que j'ai disparu de la circulation, mais à la 1re lecture j'arrivais pas à tout comprendre et comme elle fut interrompue par un dindonneau en rage de ne pouvoir prendre ma place devant l'ordi (ouioui, médamzémessieurs, pas encore 2 ans le bougre), je ne reviens que maintenant.

alors d'abord, désolée, mais assimil, faudrait qu'il revoie ses genres : on dit DER Groschen.
bon.

ensuite, je dois avouer que ton tuteur (appelons-le comme ça, puisque c'est donc de lui qu'il s'agit) a de fort beaux restes. apanage de la génération de nos parents (et plus) qui ont appris avec Goethe (la preuve) et non "Lieselotte und Hans kaufen Blumen ein".
bitte keinen Komentar.

enfin, je suis entièrement d'accord avec toi sur la capacité du germain (en tant que langue, entendons-nous bien) à dire beaucoup de choses en peu de mots. Par exemple :

Donaudampschifffahrtsgesellschaftskapitänskabinenfensterbrettsblumentopferde.

si tu vois ce que je veux dire. ^_^


[plus sérieusement, note que beaucoup de dresseurs de cirque utilisent l'allemand comme langue de communication avec leurs animaux : c'est presque malheureux à dire, vu le passé historique chargé, mais les ordres en allemand, ça claque mieux...]

Dodinette a dit…

beuh, mon mot l'est tellement long qu'il tient même pas didonc.

griffollet chat virtuel a dit…

@ Dodinette: 1)je suppose que c'est "ter" qui manque au bout du mot ? (C'est Benoa qui m'a soufflé)
2) "il" n'a pas appris l'Allemand !
3) pour le genre de Groschen, ce ballot-là a dit qu'il allait vérifier, il faut qu'il reprenne tout l'assimil, ça risque d'être long. Je lui ai suggéré de le faire en dehors de mes heures de repas. Mais Groschen ne serait donc pas un diminutif comme Puppilein ? (Wenn ich fragen darf).
4)On prête à l'empereur Chat-rles-Quint l'opinion qu'il faut parler à Dieu en espagnol, à ses amis en français, aux femmes en italien, aux oies en anglais, aux chevaux en allemend, et en tchèque au diable.

Dodinette a dit…

tiens ? je croyais que c'était Frédéric II... (quoi qu'il en soit, ce n'est pas loin de la vérité)

Donaudampfschifffahrtsgesellschafts
kapitänskabinenfensterbretts
blumentopferde

en un seul mot attaché


et Groschen, non, n'est pas un diminutif... ça serait "Groscherl" ou à la limite "Groschchen", mais qui voudrait d'un "centimounette" déjà que ça ne valait pas beaucoup... ;0)

Petits Petons a dit…

Je peux t'apprendre a compter, cica, à dire merci pour ta pâtée, à miauler bonne journée et à ronronner bonne nuit, mais j'ai peur que ton magyar n'aille pas plus loin avec moi comme professeur...