22 octobre 2006

Du bon usage de la fin du monde.

Pour moi, je suis de
Ceux qui trouvent fort jouissif
De voir affairés aux préparatifs
De leur suicide
Généralisé, proche et collectif
Les gens de l'humaine engeance.

Ah ! la chose est plaisante et digne d'intérêt
D'observer comment de stupides manigances
Vont avant qu'il soit longtemps donner
A leur prolifération intempestive un coup d'arrêt
Fatal, tranché, net et carré,
Faisant de la planète un vaste cimetière.

Oui, bon, bah, bien; mais pourtant ça ne fait
A franchement parler pas vraiment nos affaires.
Pour curer nos gouttières,
Pour changer nos litières,
Pour, le cas échéant d'un souci de santé,
Savoir nous accueillir en clinique vété-
Rinaire,
Pour nous brosser avec douceur,
Nous appeler: "Mon petit coeur",
Et pour chauffer nos radiateurs,
Dame, il nous faut des serviteurs.

Afin d'éviter
De subir la rage
Des chiens retournés
A l'état sauvage,
Faut-il s'appliquer
A le supporter,
Ce genre humain si peu sage ?

Oui, cela mérite un peu de circonspection.
J'y réfléchirai même après les élections.
De la fin du monde il faut faire usage
Avec parcimonie et la plus grande précaution.

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