Dans une île des tropiques
Du côté des Amériques,
Paysage enchanteur,
Climat tout en douceur,
Les habitants, pour le lucre,
Cultivaient la canne à sucre.
Cela leur rapportait gros;
Mais bientôt,
Les bateaux
Du bout du monde apportèrent
(A l'insu de leur plein gré)
Des rats, qui sitôt à quai
A qui mieux mieux proliférèrent.
Pour proliférer les rongeurs
Savent y mettre du leur.
Les rats, à qui rien ne résiste,
Rongent la canne à sucre; hélas,
La récolte sera triste.
Comment donc s'en défaire ? On vous met sur la piste:
Sont importés quelques cobras.
Les cobras ont mangé les rats; mais à présent
Vlà-t-i' pas qu'à leur tour ils infestent la terre.
Pour s'en débarrasser, que faire ?
Car à la fin, croyez moi z'en,
Leur voisinage est déplaisant.
On fait venir alors quelques mangoustes
De chez un éleveur de Famagouste.
(Non, ne me croyez pas
A court de rime. Et allez, ouste !)
Mangoustes aussitôt d'occire les cobras
En passant
A la moulinette
Les maudits serpents
A lunette.
Plein succès. Abracadabra,
Fini les cobras fier à bras.
Victoire !
Mais attendez un peu la fin de cette histoire,
Et oyez le choeur:
Mangoustes mes soeurs,
C'en est fini de l'abondance.
Il n'est plus de serpents
Pour nous remplir la panse.
Oh non, plus de cobras
Pour caler nos estomacs.
Désormais nos repas
Sont en panne.
Pour nous sauver il faudrait une manne...
Eh, mes soeurs, voyez-vous pas, là dans les champs ?
Il nous reste à man-
Ger la canne.
22 septembre 2006
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2 commentaires:
joooooliii !!(à faire rougir J. de la F.)
génial ce texte. je le lirai à ma volaille quand elle sera assez grande pour le comprendre !
faudrait l'illustrer maintenant...
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