Confinement bleu nuit

Les lions confinés dans leurs cages

Au parc zoologique enragent

On les entend de loin rugir

Cela fait peur aux enfants sages

Qui ne pouvant plus s'endormir

Eux aussi mènent grand tapage

Galopant à n'en plus finir

À travers leur chambre à l'étage

Les gardiens prennent soin des gros félins captifs

Et leur dispensent sans lésiner la barbaque

Les lions préféreraient ce point est décisif

Quitter sans plus tarder l'exécrable baraque

Monter comme au temps de Noë sur un esquif

Pour aller déguster l'antilope en famille

Sans se heurter sans cesse à l'implacable grille

Laisser les prédateurs mettre en pièces leurs corps

Qu'en penseront crois-tu les gazelles z'et zèbres

Les bêtes de gibier ne sont pas trop d'accord

Ni les girafes ni d'autres bêtes encor

Les félins continuent à protester très fort

Mais leurs hauts cris déchirant les ténèbres

N'affectent plus l'enfant qui dort.

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Sortilèges

Et quels cercles sécants pourras-tu nous tracer

Ô toi noble compas si tu t'ouvres assez

Pour signifier quand et comment ça s'est cassé

Un chat noir poils hérissés

Est par-ci par là passé

La fée Carabosse a laissé

Au feu brûler sa fricassée 

De ce fait elle est un peu tracassée

Pleure sa casserole à ce point cabossée

Que nous voilà débarrassés

De sa vanité fracassée.

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Appel au xénarthre

(scène bucolique)

Le petit tète avec entrain

La vache auprès de son veau broute

En regardant placidement le train

De voyageurs passer sa route

Une corneille au gosier sec

Fait résonner en le claquant son bec

Oiseaux qui passez les rivières

Prenez garde à la peste aviaire

Pour recharger nos accumulateurs

Nous jouons au poker menteur

Las les fourmis nous interrompent

Tudieu qu'un tamanoir s'en vienne avec sa trompe.

( 5 avril 2020)