27 mars 2007

Alphonse et la fanfare (I)

(poème bruyant pour saluer l'approche du printemps)

I

Eléphant par un rhu-
Me mauvais rendu
Tout à fait aphone
Alphonse demeurait coi devant l'interphone
Du médecin
Vétérinaire
Qu'il venait consulter
Dans le dessein
De se faire
Ausculter

Tout ça ne tourne pas bien rond
Les rimes ne sont pas en fonds
Le nombre de pieds fait des galipettes
Les critiques vous le diront
Et le pauvre poète
N'en finit pas chagrin
De se prendre à deux mains
La tête

Vint à passer par ces parages-ci
La fanfare municipale
Dont le joueur de trombone à la face si pâle
Et dont la grosse caisse et la trompette aussi
Et Claude à la guitare et Maxime à la cornemuse
Mais poursuivons sans lambiner allez allez me dit la muse

Keskivapa mon vieux s'enquièrent les tambourinx
Par geste l'éléphant leur désigne son larynx
Dont la défaillance
Le fait pester en silence
Et piaffer d'impatience

Aussitôt un grand fracas
Est fourni par la musique
C'est un barouf à tracas-
Ser un flegme britannique

Plus fort qu'un brouhahaditilao portugais
Qui brise le silence On en est vite fatigué

Et le pauvre poète
Dit chagrin cessez donc vous me carabossez la tête
( à suivre)

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