23 décembre 2012
Salades mortuaires.
Aux pompes funèbres
Je vous jure on voit
Pas tout le temps mais parfois
De drôles de zèbres
Tel voudrait exposer
Ses défuntes vertèbres
Comme sont au musé-
Um celles des célèbres
Archéoptéryx et diplodocus
Et autres tyrannosaurus
Tandis que tel autre entend mordicus
Qu’on l’inhume emmi ses cahiers d’algèbre
Et tel vivant encor quoique au seuil des ténèbres
Veut faire graver Ci-gît le roi des cocus
Tel enfin déjà malade
Veut voir dessus le secret
De son carré consacré
Cultiver maintes salades
Au-dessus de son cercueil
Il veut semer le cerfeuil
Aussi bien le cresson la mâche et la romaine
Et le fier pissenlit et tant d’autres encor
Il a dit ce tantôt Ma cousine germaine
Binez sarclez pour vous épargner des remords
Sentez comme déjà je pue le hareng saur
Et comme j’ai mauvaise haleine
Ne tergiversez pas jusqu’à l’année prochaine
Ne tardez pas car un beau jour je serai mort.
.
18 décembre 2012
L'odeur du potage.
Dans le ciel se conjuguant
Aux nuages folle étoupe
Foin du réel arrogant
Tel verbe du premier groupe
Reste perché sur la croupe
D’un iguanodon fringant
Au sortir du toboggan
Pour les bleus faut un onguent
Et la gaze on la découpe
Riquet à la houppe
Dans un tel songe intriguant
Si fade est la soupe
Il faut sans prendre de gants
Rajouter de l’origan
C’est bon pour l’arôme enfant de troupe.
.
13 décembre 2012
La Toussaint du tamanoir.
Fourmilier
Familier
Tant des catacombes antiques
Et des gazons paysagers
Prisés des futurs usagers
Que des cimetières gothiques
Regardez voir
Venu le soir
À la faveur du clair de lune
Qui ne brille pas pour des prunes
Le tamanoir
L’animal ne veut rien savoir
Ni de la physique quantique
Non plus que des mathématiques
Il ne rêve que de cantiques
Pas trop pressé
Pas trop stressé
Rentré là où il habite
Croquant des fourmis confites
Et buvant du jurançon
Il entonne sa chanson
Foin des chrysanthèmes
Et des théorèmes
Quand le tamanoir
Chante en son manoir
Au cas que je meure
Éventualité qu’on ne peut pas nier
Mettez au fond d’un panier
Galette et petit pot de beurre
Pour m’accompagner
À mon ultime demeure
Et disposez mes fémurs
Dans le trou contre le mur
Sous la dalle de granite
On pourra se dispenser
D’y jeter de l’eau bénite
Une fleur et c’est assez.
.
05 décembre 2012
Roideurs perdues.
Seigneur Crazy
Quittant l’eau froide
Se remémore amer le temps jadis
Où par saint Priape il était plus roide
Et pleurant un paradis
Perdu se persuade
De s’en aller rebarboter en jacuzzi
En escomptant du cheval fol une ruade
Médicaments
Analgésiques
Maudits calmants
Venus inopportunément
Tarir la pulsion génésique
C’est là malheur moral tout autant que physique
Oui madame quand
« Cupidon s’en fout » se fait fréquent
Lors tout fout le camp
Ces tracas intimes
Sont-ils légitimes
Va prier Saint Nicolas
Demande un exo-squelette
S’il t’exauce tu pourras
Regonfler de la braguette
Il faut sonner le tocsin
Consulter un médecin
Demeurer en tracassin
Ou bien s’en remettre au Saint
La chose vaut d’être tentée
Ou la pièce à vêtir hantée
Comme coquille d’escargot
Lorsque la bête gastéro-
Pode au loin s’est carapatée
Restera vide et toi penaud.
.
26 novembre 2012
Dîner.
Abandonnons la pizza quiète
À l’appétit du pique-assiette
Qui pardi n’est
Pas à la diète
Et pour dîner
Se promet de n’en laisser miette
Faut manger du jambon les gens
Dans un sandwich avec du beurre
Du jambon dis certes oui j’en
Mangerai mais pas à cette heure
Du porc serait insultant
Pour notre ami le Sultan
Sans mentir on serait bien aise
De se voir présenter ici
On la mangerait sans souci
Une truite à la bordelaise.
.
23 novembre 2012
C'est la faute à Rousseau.
C’est la faute à Rousseau
Gavroche
Songez
Que vous n’avez
Jamais
Été plus proche
De la mort
Encore.
.
Gavroche
Songez
Que vous n’avez
Jamais
Été plus proche
De la mort
Encore.
.
14 novembre 2012
Epigramme.
Ô vous pilier de comptoir incohérent
Pérorant
Sur l’Iran
Qui dites-vous ne fut oncques conquérant
Innocent comme blanche hermine
Hélas les faits sont têtus
Qui les Grecs ont-ils battus
A Marathon à Salamine
Vous avez charmante mine.
01 novembre 2012
Départ salvateur.
Dans l’indicible porcherie
Une horrible odeur se répand
Ne goûtant pas les vacheries
L’écureuil craint les guet-apens
Suis-je entre les mains des serpents
Notre bestiole est fort marrie
Et s’en va loin des chenapans
Avec raison je pense
Et se répète en s’échappant
Si j’échappe à ces sacripants
Je grignote à midi tapant
Telle est ma récompense
J’ai de la mousse au chocolat
Et charitablement je la
Partage avec un âne
Nos liens sont un peu distendus
Mais chassons les regrets tordus
À grands coups de tatanes.
.
06 septembre 2012
Deux commentaires sur un site.
Critique
Cri de révolte intéressant
Oui mais voilà c’est de la prose
La poésie c’est autre chose
Dit sans vouloir être blessant
(1er août 2012)
Vers hermétiques.
Pourtant mieux vaut être athée qu’être à terre
Disait un éléphant portant un palanquin
Vous nous la baillez belle et feignez le mystère
Répondit en riant un pèlerin requin.
(2 août 2012)
05 septembre 2012
Conseil à Valentine.
Si la recette dit miel
Ne va pas mettre de fiel
Ce serait malavisé
Entends-tu bienValentine
Dedans le biberon - muni de sa tétine -
Empli de lait maternisé
Mais bon je ne vais pas ici m’éterniser
04 septembre 2012
Mise en garde.
Biquette avant toute chose
Admire si tu veux mais
Ne pais pas le laurier-rose
Au nom du Ciel surtout ne pais
Pas cette plante elle est mortelle
Broute plutôt la verdure si belle
Là où mûrit la mirabelle.
30 août 2012
Petit Larousse illustré
(hommage au susdit; pub gratuite)
On le sait depuis cent ans
L’ornithorinque s’entend
Bête monotrème
Et prototérienne autant
Peu d’intérêt c’est patent
Chez les penseurs importants
Excepté ce nonobstant
Pour les forts en thème
De Bayeux à Carentan
J’ai fait du vélo frottant
Sur la selle tant et tant
Mettez de la crème
Je mange à midi pétant
Dit la poule en caquetant
Quant la poule ira tétant
La poule au pot j’aime
À travailler tout ce temps
L’on se retrouve citant
Un philosophe important
Souffrant d’emphysème
Mal assis et haletant
Qui tient discours déroutant
Par la fenêtre jetant
Questions et problèmes
Nous ne sommes pas partant
Pour la guerre de Cent Ans
Un dico c’est épatant
À tous vents je sème.
27 août 2012
Suite aux musiciens.
Ils vont sans prendre de gants
Terroriser les brigands
Qui croient aux fantômes
Un évêque suffragant
S’est vêtu d’un cardigan
Il entonne un psaume
Là-bas vont des korrigans
Des kangourous arrogants
Forts au jeu de paume
Vois l’épouvantail larguant
Dans un canal irriguant
Son chapeau de chaume
Chère as-tu lu dans Brantôme
Ou dans Françoise Sagan
De quoi cela est symptôme
Le voyage est fatigant
Je voudrais revoir Vendôme
La ville aux toits élégants
À l’endroit des hématomes
Qu’on se donne aux toboggans
Je connais un baume.
.
09 août 2012
Voyage des musiciens.
Voyage des musiciens.
Ce dessert semble épatant
Chat ne mets pas ta patte en
La bolée de crème
Voyant l’ânesse en l’étang
L’âne a son Ouzbékistan
Et lui dit je t’aime
Dressé comme un arc-boutant
Pour trotter c’est embêtant
Faut joindre au poème
Le chien va tambour battant
Le coq est ce fou chantant
Surplomb du système
Un concert déconcertant
Clora ce conte envoûtant
Quel plaisir extrême
Palsambleu c’est palpitant
Et mes vers se paieront en
Dragées de baptême
Ne perdons pas notre temps
Quand le destin nous attend
Bêtes de Bohème
Ne tardez pas plus longtemps
Fermez la porte en partant
Musiciens de Brême.
.
26 juillet 2012
Conte pour enfants (suite des notes à la plage).
Oui l’ogre a tancé
L’oiseau maléfique
Et l’a menacé
D’un destin fort horrifique
Un coup du laridé jamais
N’abolira nos déjeuners
Toi si je t’attrape
Lui a-t-il lancé
Tu seras confronté à ma force de frappe
Tu seras fourré pour ta punition
Tête la première
Dans le trou du cul hémorroïdaire
De l’animal d’abécédaire
Qui rumine là-bas près du débarcadère
Cela t’apprendra à faire attention
À traiter un sire avec considération
Ayant pris soin au préalable
D’engloutir la chair délectable
Bel effort de déglutition
L’oiseau répond nique ta mère
Peu me chaut de ton dromadaire
Je t’ai privé de collation
Pour t’éviter l’hydrocution
Il dit et fuit vers les nuages
Laissant l’ogre écumer de rage
Qui frustré de sa digestion
Manqua tomber d’inanition.
.
25 juillet 2012
Petit patapon (poème bêtifiant).
Las d’observer les oiseaux migrateurs
Par la fenêtre auprès du radiateur
Un chaton oisif fait ses griffes
Comme un matou grand escogriffe
Sur le papier peint du mur
Il va l’abîmer c’est sûr
Non non non non dit la mémère
Telle une bergère en colère
Non non non non on n’y met pas la patte
Non non non non il ne faut pas qu’on gratte
Oh non non non ne fais pas ça taratata
Le chaton qui gratte ainsi qu’il ne faut pas faire
Est vite déclaré persona non grata.
.
22 juillet 2012
Notes à la plage.
Gratifiant d’un regard les planches et leur glisse
Loin des silos à blé du port de La Palisse
Vous suçotiez pensive un morceau de réglisse
Dans un songe éveillé vous électrocutiez
Un improbable et peu placide charcutier
Des bouts de vers luisants s’échappaient de sa tête
Imperturbablement coiffée d’un canotier
Comme un feu d’artifice hors du sol à la fête
Et sur un cahier de solfège vous notiez
Décidément il pleut il vente
Le temps qu’il fait je vous le dis n’est pas cadeau
Le temps qu’il fait je vous le dis c’est un fardeau
Pont de ré file doux ne fais pas le gros do
Le fa dièze toujours se vante
C’est un fait c’est un fat
Un surfeur obstiné sur la vague surfa
Décidément le temps reste à la pluie
Le cerf-volant si près du sol
N’a pas besoin du parasol
Parlons du parasol et voilà qu’il se plie
À la cafétéria faut-il qu’on se replie
On a de temps en temps de belles éclaircies
Il n’en faut pas beaucoup
Il fait beau sur le coup
De telle heure et demie
Conviendrait-il de pousser le contre-ut
Et zut et flûte et flûte et zut
Vêtu d’un débardeur d’un bermuda de toile écrue
Gilles de Rais venait enfin descendu de cheval
Tenant entre ses mains un gros morceau de viande crue
L’histoire est véridique et digne en tous points d’être crue
Un goéland passait par là vif animal
Il s’est précipité piquant sur la pitance
Et l’ogre alors fâché l’a tancé d’importance.
.
01 juillet 2012
Manigances cruelles
Pour dire où le problème à présent se situe
C’en est assez il faut qu’on tue
Oui mais voilà pour ferrailler
Il faut d’abord défourailler
Et ça fout le bazar dans tout le poulailler
Après l’exécutions ça sent le sang caillé
Nul besoin aimable Chimène
De guillotine ou d’échafaud
Un coup de dague quand il faut
Qu’en décidez-vous Célimène
Un coup de poignard bien placé
À tout coup tue et c’est assez
Voyez où le destin mène
À l’issue de ses travaux
Tiré à quatre chevaux
Ravaillac l’énergumène
Plutôt le poison plaît-il
Le poison c’est plus subtil
Il y faut du savoir-faire
Sous l’effet de la douleur
Le minois perd ses couleurs
Fait la grimace et l’affaire
Finit par l’arrêt du cœur
C'est cela que je préfère.
.
29 juin 2012
Réchauffement climatique.
Et lorsque les troupeaux s’arrêtent pour péter
Alors on voit grimper l’indice du méthane
Dans l’air qui va pousser l’effet de serre assez
Pour que le sol gelé cède sous nos tatanes.
.
Alors on voit grimper l’indice du méthane
Dans l’air qui va pousser l’effet de serre assez
Pour que le sol gelé cède sous nos tatanes.
.
24 juin 2012
L'écureuil.
1
Aux noisetiers étions venus
Afin d’accomplir la cueillette
Hélas les noisetiers sont nus
Qu’est-il advenu des noisettes
Il faut le demander Lisette
À ces écureuils tout menus
2
L’écureuil va sautant de branchette en branchette
Sa chute à tous coups se rachète
Passe comme un signal aux synapses du bois
Quel dieu le fait bondir c‘est Apollon je pense
Non c’est la Muse de la danse
Oui c’est elle à ce que je vois
3
De même qu’un achromate
Est insensible aux couleurs
De même est cet acrobate
Ignorant la pesanteur
4
Prenons un banc
Venu le temps
De mettre en partage
Du pain du fromage
De chèvre et de la
Mousse au chocolat
5
Et savez-vous quoi dis-je à ma mie
Il en veut à notre pain de mie
6
Il grimpe jusqu’à son nid
Là-haut perché près la cime
J’ai le souci de la rime
Et lui du panier garni
Il revient vers le sol ni
Prudent ni sérénissime
7
Puis notre écureuil aventureux
Juché près du ciel ferme les yeux
Il revoit sa vie rêvée
Sans l’utopie désirée
Vers le vrai pas d’avancée.
.
06 juin 2012
Doléances des tentures.
Les rideaux la nuit se plaignent
D’une enflure qui les prend
Et par-dessus tout ils craignent
Cet univers nocturne où nul ne les comprend
Enfants rêvent parents ronflent
Rêves ronflements nous gonflent
Ah voyez nos renflements
Causés par leurs ronflements
Mais quand l’aube les délivre
Qu’il est temps de se lever
Insouciant je prends un livre
Puis sors du lit et vais au petit déjeuner.
.
05 juin 2012
Musique funéraire.
Quand je mourrai des papillons
S’envoleront de mes oreilles
On mettra dans une bouteille
D’alcool mon cœur et mes rognons
Prés de mon corps les violons
Interprèteront Beethoveille*
Je vous promets monts et merveilles
Si vous oyez les carillons
Ma charogne se décompose-
Ra sans quémander autre chose
Que les accords très mélodieux
De psaumes miséricordieux
Ou bien des Nozze l’Air des Roses
Ce qu’il me faut pour mes adieux.
* Oui, ben quoi, et alors ?
.
04 juin 2012
Insolation grecque.
À Patras
Patatras
Vous fûtes patraque
Le soleil trop fort
Cela fatigue le corps
Et la santé se détraque
Lors il vous fallut revenir à l’Hôtel des
Voyageurs à califourchon sur un baudet
Et vous réhydrater comme un camélidé
Quand vous allâtes mieux vous reprîtes la route
Après tout se passa pour le mieux somme toute
Les gens semblaient moins grognons
Soudain comme à l’origine
On mangeait des aubergines
Fourrées avec des oignons
Délicieux on l’imagine
Mais l’imprudent voyageur
S’était fait grosse frayeur.
.
03 juin 2012
Trouble au banquet champêtre.
Au sortir de table
Laissons les détails
Et les senteurs d’ail
Certes regrettables
Des jeans pas mettables
De très vieux chandails
Ces épouvantails
Sont épouvantables
Je trouve qu’on di-
Rait là des zombis
Sortant de tranchées
La fête est gâchée
C’est à ce qu’on dit
La fin recherchée.
.
02 juin 2012
Triste destin d’un serpent à lunettes.
Non loin de Famagouste
Sévit une mangouste
Qui sait d’un coup de dents
Occire les serpents
Lorsque le soleil tape
Et qu’elle en rencontre un
Rampant sur son chemin
Tout fier de son venin
La mangouste le frappe
Au moment opportun
Bonne chose de faite
Dit-elle satisfaite
Aucun serpent jamais
Ne lèvera la main sur moi non mais non mais
Telle est la triste histoire
Du cobra qui sans gloire
Trépasse en un instant
Sous le soleil brûlant.
.
01 juin 2012
Poème trouvé dans un grenier.
Le hibou dit à la hibolle
Eske tu n’as pas ras le bolle
D’une existence sans boussole
Foule esclave debout debout *
Houhou hou hou
Épargne-moi tes faribolles
Va chercher le gosse à l’écolle
Je retourne à mes casserolles
D’où s’élèvent des fumerolles
Houhou hou hou.
Et te laisse à tes paperolles
Mon inénarrable vieux fou
Répond la hibolle au hibou
Houhou hou hou.
* merci à Eugène Pottier
.
25 mai 2012
Instruction civique.
Dedans l’urne on voyait bouger deux candidats
L’un devant être élu l’autre ne devant pas
Celui qui sort vainqueur remplace aux mieux la peste
Et le battu s’en va sans demander son reste
Le président élu doit charger ses accus
Il lui faut travailler sans se laisser distraire
On peut douter qu’un jour il cesse de déplaire
Aux lecteurs rassis du Monde diplodocus.
(6 mai 2012)
02 mai 2012
Petit poème de circonstance
Sarko reprends ta camelote
Et fiche le camp l’air buté
Ta présidence est en compote
Vois ton impopularité
Tu as cru faire ta pelote
Ton pouvoir a périclité
Asteure il est détricoté
Claudeguéant le beauf carottes
A bien assez traficoté
Contre le Sarko qui barbote
Les citoyens iront voter
Bientôt il aura culbuté
Français le changement mijote
Républicains et sans-culottes
Partisans de l’égalité
Il faut que les électeurs votent
En se servant de leur jugeote
Et qu’il déguerpisse en beauté.
.
30 avril 2012
La mort et l’amateur de laitues.
Quand viendra la camarde aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu récolté les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Elle me répondra tais-toi donc ô farceur
Mais quittera ma rue aux toitures pentues
Quand reviendra la mort aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu bien lavé les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Elle me répondra tais-toi donc ô farceur
Mais s’en ira pourtant au trot bride abattue
Quand reviendra la mort aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As tu bien secoué les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Au moyen du panier pour ce faire prévu
Elle me répondra c’est assez m’as-tu-vu
Mais s’en ira portant sa faux au bout pointu
Et répétant la fois prochaine
C’est ton tour d’y passer et tu te seras tu
Pour toujours encadré par des planches de chêne
Les choses sont ainsi pas autrement vois-tu
Quand reviendra la mort aux démarches têtues
Marmonnant que la vie est fichtrement foutue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu préparé les laitues
Irrésistiblement goûtues
Et dont raffolent les tortues
Je veux connaître encor leur craquant sous la dent
Elle me répondra tais-toi ô décadent
Il est temps de me suivre
Aux infernaux séjours
Sonnez sonnez les cuivres
Battez battez tambours.
.
Quand viendra la camarde aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu récolté les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Elle me répondra tais-toi donc ô farceur
Mais quittera ma rue aux toitures pentues
Quand reviendra la mort aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu bien lavé les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Elle me répondra tais-toi donc ô farceur
Mais s’en ira pourtant au trot bride abattue
Quand reviendra la mort aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As tu bien secoué les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Au moyen du panier pour ce faire prévu
Elle me répondra c’est assez m’as-tu-vu
Mais s’en ira portant sa faux au bout pointu
Et répétant la fois prochaine
C’est ton tour d’y passer et tu te seras tu
Pour toujours encadré par des planches de chêne
Les choses sont ainsi pas autrement vois-tu
Quand reviendra la mort aux démarches têtues
Marmonnant que la vie est fichtrement foutue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu préparé les laitues
Irrésistiblement goûtues
Et dont raffolent les tortues
Je veux connaître encor leur craquant sous la dent
Elle me répondra tais-toi ô décadent
Il est temps de me suivre
Aux infernaux séjours
Sonnez sonnez les cuivres
Battez battez tambours.
.
19 avril 2012
Épigramme électoral.
Tombera-t-il pas
Dimanche
Du côté mauvais vers lequel il penche
Lors en ce cas
Bon débarras.
Dimanche
Du côté mauvais vers lequel il penche
Lors en ce cas
Bon débarras.
10 avril 2012
Bataille encore.
Entre les deux camps la rose et le lys
C’est toujours bataille
Chevaliers frappons d’estoc et de taille
Et des ennemis
Faisons un hachis
Qui sur le champ meurt monte au paradis
Un lord porte au flanc une large entaille
C’est un favori
Du roi ennemi
Le voilà qui choit lourdement à terre
Son âme a pris un brusque envol
Quand son corps a touché le sol
Ce qu’on ne peut dire il vaut mieux le taire
Écrit Wittgenstein cinq cents ans plus tard
Adonc pas un mot au roi d’Angleterre
La vérité se sait avec effet retard.
.
C’est toujours bataille
Chevaliers frappons d’estoc et de taille
Et des ennemis
Faisons un hachis
Qui sur le champ meurt monte au paradis
Un lord porte au flanc une large entaille
C’est un favori
Du roi ennemi
Le voilà qui choit lourdement à terre
Son âme a pris un brusque envol
Quand son corps a touché le sol
Ce qu’on ne peut dire il vaut mieux le taire
Écrit Wittgenstein cinq cents ans plus tard
Adonc pas un mot au roi d’Angleterre
La vérité se sait avec effet retard.
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28 mars 2012
Petite visite à la centrale.
Lors je suis sorti ce tantôt
Muni de mon incognito
Et couvert d’un petit lainage
J’ai fait le tour du voisinage
J’ai vu j’ai vu les réacteurs
Aussi les grands machins qui crachent la vapeur
On ne m’a pas montré la piscine
Ce qu’on ne voit pas on l’hallucine
Sur mon calepin je trace un schéma
En pensant très fort à Fukushima
Allons plus loin dans le domaine
Si loin pourtant qu’on s’y promène
Ce lieu paraît plein de défauts
Foin de la mort foin de sa faux
J’ai ouï les essais de sirènes
C’est justement ce qu’il nous faut
Pour avertir si d’aventure
Il survenait un accident
Les gens de donner vite à leur progéniture
Un comprimé d’iode à saisir entre les dents.
.
Muni de mon incognito
Et couvert d’un petit lainage
J’ai fait le tour du voisinage
J’ai vu j’ai vu les réacteurs
Aussi les grands machins qui crachent la vapeur
On ne m’a pas montré la piscine
Ce qu’on ne voit pas on l’hallucine
Sur mon calepin je trace un schéma
En pensant très fort à Fukushima
Allons plus loin dans le domaine
Si loin pourtant qu’on s’y promène
Ce lieu paraît plein de défauts
Foin de la mort foin de sa faux
J’ai ouï les essais de sirènes
C’est justement ce qu’il nous faut
Pour avertir si d’aventure
Il survenait un accident
Les gens de donner vite à leur progéniture
Un comprimé d’iode à saisir entre les dents.
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27 mars 2012
La vie après la mort (épitaphe).
Ci-gît un godelureau
Moins victime que bourreau
Là dans le mauvais cas où son âme s’est mise
Supportant mal la chaleur
Faudrait un ventilateur
Il attend en trépignant les houris promises
Il n’est pas dans son assiette
Et des septante minettes
Offertes à ses ardeurs
Pour le moment il s’inquiète
De ne point voir la couleur.
.
Moins victime que bourreau
Là dans le mauvais cas où son âme s’est mise
Supportant mal la chaleur
Faudrait un ventilateur
Il attend en trépignant les houris promises
Il n’est pas dans son assiette
Et des septante minettes
Offertes à ses ardeurs
Pour le moment il s’inquiète
De ne point voir la couleur.
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20 mars 2012
Prière à Saint Nicolas
Bon Saint Nicolas je te demande
Pour cadeau
Un gâteau
Aux amandes
Bien fait bien cuit délicieux
Ne vois-tu pas ma mine gourmande
Je demande aussi aux cieux
Un dictionnaire de rimes
C’est pour rimer de mon mieux
Grimper en ma propre estime
Rendre un travail plus harmonieux
Pouvoir accorder famine
Et loir saigné par l’hermine
Je vois la gourmande mine
De l’animal acrimonieux.
.
Pour cadeau
Un gâteau
Aux amandes
Bien fait bien cuit délicieux
Ne vois-tu pas ma mine gourmande
Je demande aussi aux cieux
Un dictionnaire de rimes
C’est pour rimer de mon mieux
Grimper en ma propre estime
Rendre un travail plus harmonieux
Pouvoir accorder famine
Et loir saigné par l’hermine
Je vois la gourmande mine
De l’animal acrimonieux.
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18 mars 2012
Mésaventure
(impairs, souvent)
Prends mon chant de la hauteur
Tel jour de l’autre semaine
Le chat votre serviteur
Faméliquement promène
Son estomac dans les talons sur le secteur
Il fait le tour du domaine
De la faim et craint fort d’être un piètre auditeur
Au concert car ventre affamé n’a pas l’ouïe saine
Ventre affamé n’a pas d’oreille
C’est bien connu des amateurs
Las pour déjeuner faut de l’oseille
Son porte-monnaie c’est un désert
Qui dort dîne souvent disent
Les gens les dictons parfois ça sert
C’est pas toujours des bêtises
Il va faire un somme en guise
De plat de résistance et fromage et dessert
Avant d’honorer de sa présence le concert
Il ordonne auparavant
Qu’en temps utile on l’éveille
Las l’on l’a oublié derrière un paravent
Adieu instruments à cordes à vent
Il se console en mangeant souvent
N’est-ce pas grande merveille
Du confit de souris
La rime exigerait du coulis de groseilles
Mais la rime l’on s’en rit.
Va pour un gâteau de riz
Avec du miel fait par les abeilles.
.
Prends mon chant de la hauteur
Tel jour de l’autre semaine
Le chat votre serviteur
Faméliquement promène
Son estomac dans les talons sur le secteur
Il fait le tour du domaine
De la faim et craint fort d’être un piètre auditeur
Au concert car ventre affamé n’a pas l’ouïe saine
Ventre affamé n’a pas d’oreille
C’est bien connu des amateurs
Las pour déjeuner faut de l’oseille
Son porte-monnaie c’est un désert
Qui dort dîne souvent disent
Les gens les dictons parfois ça sert
C’est pas toujours des bêtises
Il va faire un somme en guise
De plat de résistance et fromage et dessert
Avant d’honorer de sa présence le concert
Il ordonne auparavant
Qu’en temps utile on l’éveille
Las l’on l’a oublié derrière un paravent
Adieu instruments à cordes à vent
Il se console en mangeant souvent
N’est-ce pas grande merveille
Du confit de souris
La rime exigerait du coulis de groseilles
Mais la rime l’on s’en rit.
Va pour un gâteau de riz
Avec du miel fait par les abeilles.
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06 mars 2012
Appel à la guerre.
Ma foi je vois le pire
Et compte en faire autant
Ce n’est pas Dieu qui vous inspire
Mais plutôt Messire Satan.
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Et compte en faire autant
Ce n’est pas Dieu qui vous inspire
Mais plutôt Messire Satan.
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Appel à la paix
Au niveau de la gorge
Faire un mortel accroc ?
Qui frappe par le croc périra par le croc
Faut préférer le sucre d'orge.
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Faire un mortel accroc ?
Qui frappe par le croc périra par le croc
Faut préférer le sucre d'orge.
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02 mars 2012
Transgenre en vieillissant.
Par un décret de la Nature
L’escargot change âge venu
De sexe - et de garçon menu
C’est peu apparent à l’œil nu
Se transforme en dame mature
Avec le temps les opinions
En politique aussi varient
Aux jeunes enclins à changer la vie
Les vieux croûtons disent grognons
Occupez-vous de vos oignons
C’est ainsi qu’à la fin les jeunes escargots
De la société des égaux
Investissent l’aspect de vieilles escargotes
Rhumatisantes et bigotes.
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L’escargot change âge venu
De sexe - et de garçon menu
C’est peu apparent à l’œil nu
Se transforme en dame mature
Avec le temps les opinions
En politique aussi varient
Aux jeunes enclins à changer la vie
Les vieux croûtons disent grognons
Occupez-vous de vos oignons
C’est ainsi qu’à la fin les jeunes escargots
De la société des égaux
Investissent l’aspect de vieilles escargotes
Rhumatisantes et bigotes.
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13 février 2012
12 février 2012
Théologie portative.
C'est un petit presbytère
Près du maréchal-ferrant
De temps à autre on s'y rend
Et l'on ne fait pas mystère
Du plaisir que l'on y prend
Deux chevaux et deux alouettes
Ce pâté est épatant
Je n'en demandais pas tant
Allons-nous en cocher fouette
Pour pécher mes Révérends
Vous seriez mieux sous vos couettes
Moi j'entends les cris des mouettes
Vois plonger les cormorans
La vérité toute nue
Qui la voit sans appareil
La trouve un peut trop menue
L'idéal c'est pas pareil
La remarque est saugrenue
Vous reprendrez du pâté
En revenant du caté
Ce soir la faim revenue
Arrivés au bord du lac
Nous emprunterons le bac
Et débarquerons dans l'île
Là-bas nous serons tranquilles
Loin des fureurs de la ville
Et nous jouerons au trictrac
Il s'en va de la poitrine
Le chanoine tant obtus
Tel et tel sont morts sais-tu
L'on les voit dans la vitrine
Seuls gardiens de la doctrine
Quand les docteurs se sont tus.
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Près du maréchal-ferrant
De temps à autre on s'y rend
Et l'on ne fait pas mystère
Du plaisir que l'on y prend
Deux chevaux et deux alouettes
Ce pâté est épatant
Je n'en demandais pas tant
Allons-nous en cocher fouette
Pour pécher mes Révérends
Vous seriez mieux sous vos couettes
Moi j'entends les cris des mouettes
Vois plonger les cormorans
La vérité toute nue
Qui la voit sans appareil
La trouve un peut trop menue
L'idéal c'est pas pareil
La remarque est saugrenue
Vous reprendrez du pâté
En revenant du caté
Ce soir la faim revenue
Arrivés au bord du lac
Nous emprunterons le bac
Et débarquerons dans l'île
Là-bas nous serons tranquilles
Loin des fureurs de la ville
Et nous jouerons au trictrac
Il s'en va de la poitrine
Le chanoine tant obtus
Tel et tel sont morts sais-tu
L'on les voit dans la vitrine
Seuls gardiens de la doctrine
Quand les docteurs se sont tus.
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21 janvier 2012
Biotechnologie.
C’est un génome encore inséquencé
Qui se morfond dans un tube à essai
La dame du labo dit suivez moi génome
On va vous séquencer nom d’un petit bonhomme
De fait on le séquence il en est tout heureux
Et l’univers dès lors lui paraît lumineux
Charmant prodige
Le pied vous dis-je
C’est quand c’est
Séquencé.
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Qui se morfond dans un tube à essai
La dame du labo dit suivez moi génome
On va vous séquencer nom d’un petit bonhomme
De fait on le séquence il en est tout heureux
Et l’univers dès lors lui paraît lumineux
Charmant prodige
Le pied vous dis-je
C’est quand c’est
Séquencé.
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17 janvier 2012
Perspective chaleureuse.
Le permafrost se réchauffe
Libérant son Cé O Deux
La Camarde en bleu de chauffe
Exhibe un rictus hideux
Et dit aiguisant la lame
De son instrument tranchant
Eh préparez-vous les gens
Sachez que bientôt j’entame
L’extermination programme
On ne peut plus excitant
Si nous voyons d’aventure
Grimper la température
Nous saurons que dès demain
La Camarde est en chemin.
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Libérant son Cé O Deux
La Camarde en bleu de chauffe
Exhibe un rictus hideux
Et dit aiguisant la lame
De son instrument tranchant
Eh préparez-vous les gens
Sachez que bientôt j’entame
L’extermination programme
On ne peut plus excitant
Si nous voyons d’aventure
Grimper la température
Nous saurons que dès demain
La Camarde est en chemin.
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