30 avril 2012

La mort et l’amateur de laitues.

Quand viendra la camarde aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu récolté les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Elle me répondra  tais-toi donc ô farceur
Mais quittera ma rue aux toitures pentues

Quand reviendra la mort aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu bien lavé les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Elle me répondra tais-toi donc ô farceur
Mais s’en ira  pourtant au trot  bride abattue

Quand reviendra la mort aux démarches têtues
De ses atours noirs revêtue
Je lui dirai ô mort qui tues
As tu bien secoué les laitues
Goût de noisette et tendre cœur
Au moyen du panier pour ce faire  prévu
Elle me répondra c’est assez m’as-tu-vu
Mais s’en ira portant sa faux au bout pointu

Et répétant la fois prochaine
C’est ton tour d’y passer et tu te seras tu
Pour toujours encadré par des planches de chêne
Les choses sont ainsi  pas autrement vois-tu

Quand reviendra la mort aux démarches têtues
Marmonnant que la vie est fichtrement foutue
Je lui dirai ô mort qui tues
As-tu préparé les laitues
Irrésistiblement goûtues
Et  dont raffolent les tortues
Je veux connaître encor leur craquant sous la dent
Elle me répondra tais-toi ô décadent

Il est temps de me suivre
Aux  infernaux séjours
Sonnez sonnez  les cuivres
Battez battez  tambours.

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