05 janvier 2010

Une Saint-Sylvestre.

C’est une vieille accroupie
Qui sous elle a fait pipi
En cage un oiseau pépie
Mais le chat s’est assoupi

Ne répondent quant on frappe
Ni la femme ni l’oiseau
Ni le chat qui fait dodo
Il faut passer par la trappe

A quoi servirait de nier
La vérité toute nue
Le vieux à tête chenue
S’est pendu dans le grenier

Hospitalisons la vieille
Le vieux on l’enterrera
Au verger sous les groseilles
Le chat se débrouillera

Il faudra placer peut-être
À la porte un cadenas
Tu fermeras les fenêtres
À l’oiseau tu ouvriras

Puis il convient que je passe
Au bureau pour rédiger
L’inévitable obligé
Monument de paperasse

C’est ce qui nous pend au nez
Avant de réveillonner
Pour fêter l’heureuse année
Laissant l’autre abandonnée.


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2 commentaires:

Lola a dit…
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Lola a dit…

Oh que ce poème est triste
Voici une veuve bien abattue
Après que son vieux se fut pendu
Espérons au moins que le chat
L'oiseau ne boulotta pas