12 janvier 2010

In memoriam


À Judith


Jour de Noël trois chevaux
Sont sortis de leur enclos

Ont porté leur trot tranquille
Jusques au coeur de la ville

Maréchaussée qui les stoppas
Tu les fis retourner au pas

Mais devant la cathédrale
Ils ont piaffé sur les dalles

Je lis un livre d’Humaro
Un corbeau noir frappe au carreau

Jamais plus dit-il et s’envole
Dois-je le croire sur parole

Faut-il croire un oiseau noir
Et son cri de désespoir

Hélas son dire est véritable
Et le lecteur inconsolable

De la mort de Louis Gruel
Ô destin parfois cruel.

3 commentaires:

Meuh Meuh Bouton d'Or a dit…

A ce que je crois savoir, l'action se passe à Chartres pour la cavale, à Saint Isidore pour l'épisode imité d'Edgar Poe, en Bretagne pour l'événement triste, et la dédicataire est une Egyptienne des Vosges
(Que je salue ici d'un meuglement grave et affectueux).

Néfertari a dit…

Ben... Je ne sais pas quoi dire.
Parce que c'est beau,
Parce que c'est de la tendresse,
Parce que c'est l'hommage d'un ami merveilleux à un homme exceptionnel,
Parce que c'est comme une caresse sur ma joue.
Et moi, quand on me caresse la joue, je ne sais plus quoi dire.
Alors je pleure en silence.

Parleur a dit…

Jamais plus.
La gorge nouée.
Puis je me dis : y a ce poète
un peu chat, paraît-il,
qui fait rimer Gruel avec cruel
et c'est doux
comme tes coussinets
mon bon Griffolet