(exercice de style)
Le bordeaux
Du chanoine
Qui faisait chanter les moines
A disparu du tonneau
Les oignons
Du chanoine
Qui faisaient pleurer les moines
Sont frits avec des rognons
Le gourdin
Du chanoine
Qui battait le dos des moines
A fini dans les rondins
Le trésor
Du chanoine
Qui faisait baver les moines
On en a confisqué l’or
Le chat noir
Du chanoine
Qui faisait si peur aux moines
S’est éclipsé dans le soir
Les écrits
Du chanoine
Qui indifféraient les moines
Sont rongés par les souris
La tendron
Du chanoine
Qui faisait rêver les moines
Emporte ailleurs son chaudron
Et l’orgueil
Du chanoine
Qui impressionnait les moines
Est parti dans son cercueil.
.
14 octobre 2007
12 octobre 2007
La java des chaussettes
(à Névrosia, agente secrète en mission)
Lorsque vient le soir et que chacun dort
Chaussettes de céans invitent leurs copines
De toutes les maisons voisines
Et les font entrer par le corridor
L’on papote l’on converse
Comme vous pensez bien l’assemblée est diverse
Venant du quartier zupé
Comme du manoir huppé
Chaussettes de tennis chaussettes d’apparat
Chaussettes à clous pour arrêter les malfrats
Chaussettes de sport pour permettre aux scélérats
D’accélérer chaussettes pour
Macho balourd
Chaussettes de galant timi-
De avec des petits cœurs pour figurer l’amour
On ne sait plus trop qui est qui ici
Mais honni soit quiconque s’en soucie
Près de l’armoire à pharmacie
La socquette d'un garnement
S’afflige d'un gros trou à la place du pouce
Un grand bas dit d'une voix douce
Nous allons sur ce trou placer un pansement
L'horrible solution de continuité(*)
Etant de ce fait réparée
L'enfant-chaussette alors plein de sérénité
S'en va bercer sa chaussette-poupée
D’une enfantine mélopée
Qu’il est excitant d’être là
À se verser des coups à boire
En écoutant « Ô Daniela »
Joué par les Chaussettes Noires
Et lorsque minuit sonne à l'horloge normande
L'heure est enfin venue de copuler avec ardeur
Observateur zélé ici l’on te demande
De respecter plein de tact leur pudeur
La vie amoureuse de nos chaussettes
Doit être abordée avec des pincettes
Au petit matin c’est fini la fête
D’un seul coup d’un seul l’orchestre s’arrête
On laisse tout en chantier
Quand c’est l’heure du laitier
Et voici les chaussettes
Sur le point de partir sans tambours ni trompettes
Hélas trop fatigués sans doute
Nombre de noceurs ont omis
De prendre incontinent la route
Pour retourner en leurs logis
Il en reste plein sur le carrelage
Et sur la moquette et sur le parquet
Et sur le tapis et le canapé
À s’entasser là bouchant le passage
La ménagère au lever dit coquin de sort
Pufichtre mais d’où donc est-ce
Que ça sort
Ça débor-
De au-delà de la caisse
Et c’est toujours autant et même plus qu’assez
Qu’il faut laver faire sécher et repasser
J’en ai déjà le dos cassé
Et le moral tout cabossé
Dans le voisinage autre son de cloche
Pas plus de chaussette ici que de beurre en broche
Un dessinateur aurait-il tout effacé
À grands coups d’une gomme extraite de sa poche
Il ne s’en trouve plus nulle part et c’est moche
C'est pourquoi l'on a lancé
La mode de s’en passer.
(*) un grand merci à Jean de la Fontaine (Contes)
(fragments de La Chaussettiade, épopée à venir, en vingt-quatre chants)
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Lorsque vient le soir et que chacun dort
Chaussettes de céans invitent leurs copines
De toutes les maisons voisines
Et les font entrer par le corridor
L’on papote l’on converse
Comme vous pensez bien l’assemblée est diverse
Venant du quartier zupé
Comme du manoir huppé
Chaussettes de tennis chaussettes d’apparat
Chaussettes à clous pour arrêter les malfrats
Chaussettes de sport pour permettre aux scélérats
D’accélérer chaussettes pour
Macho balourd
Chaussettes de galant timi-
De avec des petits cœurs pour figurer l’amour
On ne sait plus trop qui est qui ici
Mais honni soit quiconque s’en soucie
Près de l’armoire à pharmacie
La socquette d'un garnement
S’afflige d'un gros trou à la place du pouce
Un grand bas dit d'une voix douce
Nous allons sur ce trou placer un pansement
L'horrible solution de continuité(*)
Etant de ce fait réparée
L'enfant-chaussette alors plein de sérénité
S'en va bercer sa chaussette-poupée
D’une enfantine mélopée
Qu’il est excitant d’être là
À se verser des coups à boire
En écoutant « Ô Daniela »
Joué par les Chaussettes Noires
Et lorsque minuit sonne à l'horloge normande
L'heure est enfin venue de copuler avec ardeur
Observateur zélé ici l’on te demande
De respecter plein de tact leur pudeur
La vie amoureuse de nos chaussettes
Doit être abordée avec des pincettes
Au petit matin c’est fini la fête
D’un seul coup d’un seul l’orchestre s’arrête
On laisse tout en chantier
Quand c’est l’heure du laitier
Et voici les chaussettes
Sur le point de partir sans tambours ni trompettes
Hélas trop fatigués sans doute
Nombre de noceurs ont omis
De prendre incontinent la route
Pour retourner en leurs logis
Il en reste plein sur le carrelage
Et sur la moquette et sur le parquet
Et sur le tapis et le canapé
À s’entasser là bouchant le passage
La ménagère au lever dit coquin de sort
Pufichtre mais d’où donc est-ce
Que ça sort
Ça débor-
De au-delà de la caisse
Et c’est toujours autant et même plus qu’assez
Qu’il faut laver faire sécher et repasser
J’en ai déjà le dos cassé
Et le moral tout cabossé
Dans le voisinage autre son de cloche
Pas plus de chaussette ici que de beurre en broche
Un dessinateur aurait-il tout effacé
À grands coups d’une gomme extraite de sa poche
Il ne s’en trouve plus nulle part et c’est moche
C'est pourquoi l'on a lancé
La mode de s’en passer.
(*) un grand merci à Jean de la Fontaine (Contes)
(fragments de La Chaussettiade, épopée à venir, en vingt-quatre chants)
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09 octobre 2007
Mortels repas dominicaux
(neuf pieds, sauf à la fin; allez, une-deux)
Repas solennels Dieu quelle plaie
Un matou tigré à col cassé
Dit tout haut le bénédicité
Devant l’assistance compassée
Hélas dés l’aube et potron-minet
Rien que d’y penser me turlupine
O vous les copains vous les copines
Je vous retrouve à l’estaminet
Non il faut rester jusqu’à perpète
Faut rester là je vous le répète
Il nous faudra rester attablés
Du coup c’est moi qui suis accablé
C’est pas poli de quitter la table
Résignez-vous à l’insupportable
C’est que c’est un honneur recherché
D’être au banquet des chats de gouttière
Admirés par la planète entière
Le banquet des chats endimanchés
Et tant pis pour vous si l’on s’ennuie
Tant en écoutant tomber la pluie
Café pouscafé ça cesse enfin
Vous pouvez bouger l’arrière-train
A peine si je tiens sur mes pattes
Croyez-moi j’en ai sur la patate
Qu’on me serve vite un bol de lait
M’en faut pas moins pour récupérer
Je préfère un pique-nique
Les oiseaux sollicités
Pour nous chanter leur musique
Seront tous félicités
Merci c’était féerique
Le soleil s’en est allé
Manger la soupe et c’est l’heure
De mon petit pot de beurre
Que j’aime à lécher salé.
Repas solennels Dieu quelle plaie
Un matou tigré à col cassé
Dit tout haut le bénédicité
Devant l’assistance compassée
Hélas dés l’aube et potron-minet
Rien que d’y penser me turlupine
O vous les copains vous les copines
Je vous retrouve à l’estaminet
Non il faut rester jusqu’à perpète
Faut rester là je vous le répète
Il nous faudra rester attablés
Du coup c’est moi qui suis accablé
C’est pas poli de quitter la table
Résignez-vous à l’insupportable
C’est que c’est un honneur recherché
D’être au banquet des chats de gouttière
Admirés par la planète entière
Le banquet des chats endimanchés
Et tant pis pour vous si l’on s’ennuie
Tant en écoutant tomber la pluie
Café pouscafé ça cesse enfin
Vous pouvez bouger l’arrière-train
A peine si je tiens sur mes pattes
Croyez-moi j’en ai sur la patate
Qu’on me serve vite un bol de lait
M’en faut pas moins pour récupérer
Je préfère un pique-nique
Les oiseaux sollicités
Pour nous chanter leur musique
Seront tous félicités
Merci c’était féerique
Le soleil s’en est allé
Manger la soupe et c’est l’heure
De mon petit pot de beurre
Que j’aime à lécher salé.
05 octobre 2007
Petit tour d'automne
Notre lac est tout petit
Ce n'est pas la mer à boire
Mais pour nous en faire accroire
Il enfle ses clapotis
En prenant un air sauvage
Près de nous sur le rivage
Tel un aimable chaton
Qui veut rugir comme un lion.
.
Pour le portrait de Georges en train de finir la jupe verte de Whatelsie, c'est l'étage en dessous. Pour "Transports", qui m'a valu les félicitations de Névrosia (ah!) et celles d'un fonds d'investissement au Costa Rica (bof !), c'est l'étage encore en-dessous.
Ce n'est pas la mer à boire
Mais pour nous en faire accroire
Il enfle ses clapotis
En prenant un air sauvage
Près de nous sur le rivage
Tel un aimable chaton
Qui veut rugir comme un lion.
.
Pour le portrait de Georges en train de finir la jupe verte de Whatelsie, c'est l'étage en dessous. Pour "Transports", qui m'a valu les félicitations de Névrosia (ah!) et celles d'un fonds d'investissement au Costa Rica (bof !), c'est l'étage encore en-dessous.
02 octobre 2007
Transports
Au pied du mur je suis assis
Sur le gazon des pissenlits
Non je n’ai pas assez dormi
Holà le méchant coup de barre
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare
Un oiselet tombé du nid
Non loin de là le chat tapi
Le chat l’a vu le chat l’a pris
Un roquet cherche la bagarre
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare
Voltaire en mauvais pas s’est mis
Venez souper à Sans-Souci
Grand merci Sire grand merci
Le roi l’enquiquine et c’est marre
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare
Fuyons cela sent le roussi
De la cour de Prusse il s’enfuit
Ouf sauvé désormais j’écris
Pour le chevalier de la Barre
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare
La boulangère a des soucis
De la farine sur les cils
Cousin vous avez dit bizarre
Sur ses rayons le pain rassit
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare
J’ai déjeuné d’un chou farci
Le ciel soudain s’est obscurci
L’on peut vous conduire à la gare
Là je vais prendre un raccourci
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare
Pourrions-nous être plus précis
Six cent six scies scient six cent six
Boîtes de six cent six cigares
Buvons plutôt un grog cassis
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare
Vous retrouverez des amis
Américains sur le tapis
Volant pour rentrer dare-dare
A New-York aux Etats-Unis
Quand je veux je suis loin d’ici
Je m’en irai sans crier gare.
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