03 octobre 2013

Coups en douce.




Les poules caquetaient leurs dignes commentaires
Sur une délicate affaire
Dont on ne peut rien dire et qu’il convient de taire
Blotties comme prélats assemblés pour un thé
Qu’un diable en coup de vent s’en viendrait tourmenter
Notons cela sur nos tablettes
Murmure aux aguets la belette
Qui se promet d’en profiter

Rendons-nous sur le pré nous y serons à l’aise
Pour vider notre querelle et
Vaut-il pas mieux foi de poulet
Nous mesurer au pistolet
Car soit dit entre parenthèses
Si nous préférons ferrailler
Il faut d’abord défourailler
Et mettre le bazar dans tout le poulailler

Hélas péripétie en tous points lamentable
L’on a trouvé les corps gisants
Des coqs sur le pré vidés de leur sang
N’avaient-ils pas voulu quelle idée admirable
Et digne d’être mise en fable
S’entretrucider sans merci
Convenons-en c’est réussi
Prends le deuil poulailler tes fils se sont occis

Promptement les corbeaux ont nettoyé les restes
Nous évitant ainsi la peste
Tout est rentré dans l’ordre enfin venu le soir
La belette dans son manoir
Qui s’adonne à son repassage
Dit en écoutant la radio
Censée l’informer du carnage
Se quereller ainsi moi je dis c’est idiot.

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