Les
poules caquetaient leurs dignes commentaires
Sur
une délicate affaire
Dont
on ne peut rien dire et qu’il convient de taire
Blotties
comme prélats assemblés pour un thé
Qu’un
diable en coup de vent s’en viendrait tourmenter
Notons
cela sur nos tablettes
Murmure
aux aguets la belette
Qui
se promet d’en profiter
Rendons-nous
sur le pré nous y serons à l’aise
Pour
vider notre querelle et
Vaut-il
pas mieux foi de poulet
Nous
mesurer au pistolet
Car
soit dit entre parenthèses
Si
nous préférons ferrailler
Il
faut d’abord défourailler
Et
mettre le bazar dans tout le poulailler
Hélas
péripétie en tous points lamentable
L’on
a trouvé les corps gisants
Des
coqs sur le pré vidés de leur sang
N’avaient-ils
pas voulu quelle idée admirable
Et
digne d’être mise en fable
S’entretrucider
sans merci
Convenons-en
c’est réussi
Prends
le deuil poulailler tes fils se sont occis
Promptement
les corbeaux ont nettoyé les restes
Nous
évitant ainsi la peste
Tout
est rentré dans l’ordre enfin venu le soir
La
belette dans son manoir
Qui
s’adonne à son repassage
Dit
en écoutant la radio
Censée
l’informer du carnage
Se
quereller ainsi moi je dis c’est idiot.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire