31 octobre 2013
Convives.
Revenant tôt au logis
Madame Tautologie
Se régale d’un hachis
Dont les plus grands gourmets feront l’apologie
Se glissant
Sous la palissade
Qui donc c’est qu’est là bon sang
C’est notre Lapalissade
Se réjouissant
De sa glissade
Ne le croirez-vous pas vieux fous
La salade au goût de noisette
Vaut mille fois mieux savez-vous
Qu’un plein panier de poires blettes
Nous le savons depuis belle lurette
Venus de toute la cité
Cela fait beaucoup d’invités
Bonjour madame la Litote
Je vous sers une matelote
Mettez-la sous votre quenotte
Et ne prendrez-vous pas aussi de la compote
J’offre à tous un gâteau de riz
Voici venir le Théorème
Air lugubre et face blême
Fort friand pourtant de choux à la crème
Plus on est de fous mieux on rit.
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29 octobre 2013
Mode démineur.
Et le pavillon couleur sang
Au lavage est rétrécissant
Faisons fi de cela mais certes
Le raccourci est saisissant
Le brouillard va s’épaississant
Ne s’aventure-t-on pas sur un terrain glissant
Et pour qui soupirera Berthe
Berthe est là pour la rime et c’est attendrissant
Envers les cas les plus intéressants
Nous saurons nous montrer un poil compatissants
Des collations seront offertes
Et vous pourrez vous en aller d’un pas alerte.
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Au lavage est rétrécissant
Faisons fi de cela mais certes
Le raccourci est saisissant
Le brouillard va s’épaississant
Ne s’aventure-t-on pas sur un terrain glissant
Et pour qui soupirera Berthe
Berthe est là pour la rime et c’est attendrissant
Envers les cas les plus intéressants
Nous saurons nous montrer un poil compatissants
Des collations seront offertes
Et vous pourrez vous en aller d’un pas alerte.
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25 octobre 2013
Non-intervention.
L’enfant mange un rocher c’est là pâtisserie
À la noix de coco
Une vieillarde en furie
Improbablement surgie
D’un bâtiment rococo
Décharge sur lui sa caco-
Phonie
Ses criailleries n’ont guère d’écho
L’enfant tire la langue elle en reste ahurie
Poète nous va-t-il falloir nous en mêler
Non ce n’est pas ce que je veux allez allez.
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23 octobre 2013
Les vaches.
Va conquistador qui cravaches
Ta monture au trot hennissant
D’un air fanfaron et bravache
Des bouses parfois l’effluve est puissant
Mais ne crions pas mort aux vaches
Animaux par ici paisibles et paissants.
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22 octobre 2013
Convivialité.
Dans un salon du grand beffroi
On a dressé le buffet froid
Lorsqu’un grand bruit de cavalcade
Monte depuis l’escalier droit
Qui commence au bout de l’arcade
Les gens qui sont là sont saisis d’effroi
Se demandant bien ce que ça peut-être
Un pâle cheval c’est un palefroi
Soudain fait son entrée par la porte-fenêtre
Quelqu’un dit il faut je crois
Quérir le garde-champêtre
Des enfants désoeuvrés sont devant la télé
Cela vaut bien prétend la chatte
Intéressée un bol de lait
Elle en frémit jusques au bout des pattes
Après un aparté
La chatte et le cheval vont jusqu’à la cuisine
Et s’y servent hardi et foin de la lésine
Pour elle un beau pâté
Pour lui toute une botte
De carottes
Ces animaux gâtés
N’en font qu’une bouchée
Merci beaucoup Je suis touchée
C’est un peu fade à mon palais
Passez-moi le sel s’il vous plaît.
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20 octobre 2013
Police des mers.
Eh vous là-bas les cormorans
Inlassables petits marrants
Cessez d’embêter les harengs
Ou j’irai dire à vos parents
Que dans leur tâche
Ils sont carents
Il se peut que cela les fâche
On leur coupera les allocs
Et toc.
12 octobre 2013
Déchetterie de l'Histoire.
Entend-on ce mort qui crie
Voilà qui serait curieux
Croit-on qu’il ouvre les yeux
Pendant ce temps-là je prie
En toute piété les dieux
Enfin toujours consciencieux
De vos vieux coffres je trie
Les oripeaux de mon mieux
Et les donne aux petits vieux
Si nous n’étions pas sérieux
L’Histoire en serait aigrie.
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11 octobre 2013
Sépulture bucolique.
Sous le cyprès
Planté si près
À la fin j’aurai bonne presse
À la Camarde je m’empresse
De préciser que rien ne presse
Un veau batifole en un pré
Près de sa mère c’est exprès
Il s’est blessé sur un fer barbelé
S’étant fait mal il a droit aux compresses
Et se console en buvant le bon lait.
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08 octobre 2013
Satire écourtée.
Et l'appel du muezzin sort comme une fumée
Qu'un aigre vent rabat vers nos poumons poussifs
Foin d'une rhétorique à présent périmée
Laissons là du rêveur le mouvement lascif
Poursuivre je voudrais mais ma muse enrhumée
Me laisse à présent choir sans scrupule excessif.
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06 octobre 2013
Villégiature;
Le vent qui fait tourner les ailes des moulins
Feuillette avec ardeur les pages des bouquins
Au loin la mer se rit en volutes fractales
La dame a fait bouger ses tiges digitales
En direction de l’eau du port qui reste étale
Et friande de crème en vide un ramequin
Rédige adresse et timbre une carte postale
Et veut poster mais la levée est faite ah c’est malin.
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05 octobre 2013
Bribes d'art poétique.
Rangements
Incessants
À l’effet propitiatoire
Éléments
Récurrents
Hélas mon dieu quelle histoire
Dico grec
Gâteaux secs
L’ordi en expectative
La perspec-
Tive impecc
Un chouïa répétitive.
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04 octobre 2013
Cruauté.
Une
maritorne au pied du donjon
Le
regard buté nourrit les pigeons
Dites-nous
la fille
Quel
méfait préparez-vous
À
votre œil qui brille
Je
redoute un mauvais coup
Oyez
Seigneur cet oiseau
Dans
sa cage de roseau
Et
voyez cette épingle longue
Je
l’enfoncerai dans son cœur
Il
ne dira plus de diphtongues
Ni
ne rira d’un air moqueur.
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03 octobre 2013
Coups en douce.
Les
poules caquetaient leurs dignes commentaires
Sur
une délicate affaire
Dont
on ne peut rien dire et qu’il convient de taire
Blotties
comme prélats assemblés pour un thé
Qu’un
diable en coup de vent s’en viendrait tourmenter
Notons
cela sur nos tablettes
Murmure
aux aguets la belette
Qui
se promet d’en profiter
Rendons-nous
sur le pré nous y serons à l’aise
Pour
vider notre querelle et
Vaut-il
pas mieux foi de poulet
Nous
mesurer au pistolet
Car
soit dit entre parenthèses
Si
nous préférons ferrailler
Il
faut d’abord défourailler
Et
mettre le bazar dans tout le poulailler
Hélas
péripétie en tous points lamentable
L’on
a trouvé les corps gisants
Des
coqs sur le pré vidés de leur sang
N’avaient-ils
pas voulu quelle idée admirable
Et
digne d’être mise en fable
S’entretrucider
sans merci
Convenons-en
c’est réussi
Prends
le deuil poulailler tes fils se sont occis
Promptement
les corbeaux ont nettoyé les restes
Nous
évitant ainsi la peste
Tout
est rentré dans l’ordre enfin venu le soir
La
belette dans son manoir
Qui
s’adonne à son repassage
Dit
en écoutant la radio
Censée
l’informer du carnage
Se
quereller ainsi moi je dis c’est idiot.
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