28 novembre 2015

Soupe à l'oignon.



Il nous faut éplucher ô glandes lacrymales
De ces fichus oignons les bulbes globuleux
Du dur labeur les effets sont miraculeux
Mais il faut respecter les formes optimales

Approchez vos calculs à douze décimales
La farine il en faut à taux faramineux
Pour les croûtons à ce qu'en dit le maître queux
On les met à flotter sur la surface étale

Vous recevrez fin cuisinier pour tout salaire
Louanges prodiguées alors sur tous les tons
Et la voracité les démontre sincères

Les appétits conviés parole sont gloutons
On apprécie aussi la fondue au gruyère
Quand l'archipel enfin se fige des croûtons.


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26 novembre 2015

Scène de la vie campagnarde.

Scène de la vie campagnarde.

J'entends le voisin râler
Sa lapine a détalé
Le diable seul sait où elle est allée
Mais peut-être a-t-elle emprunté l'allée
Qui s'en va jusqu'au sentier
Descendant vers la vallée

Elle est loin de son clapier
Victime d'un croche-pied
Sa carabine épaulée
Le chasseur reste à terre en posture étalée
Il a manqué son gibier
Le petit plomb l'a frôlée

Ô lapine désirée
Dit un lapin plein d'ardeur
Il te faut sécher tes pleurs
Tu seras tôt consolée

La consolation nous fait chaud au coeur
On attend une portée
De dix lapereaux c'est un vrai bonheur
Et tant pis pour le chasseur

Il ne faut pas voisin que tu regrettes
De ta bestiole l'escapade
Prépare-nous plutôt la vinaigrette
Pour assaisonner ta salade

Crénom petit patapon
Buvons à la santé de cette aimable bête
Et dès la fin de la fête
Sur notre clavier ce récit tapons.

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14 novembre 2015

L'orage aux champs.



Ce cumulo-nimbus est de mauvaise mine
Dans leurs combinaisons à couleur d'épinards
Des plongeurs de combat déguisés en canards
Précautionneusement s'en vont poser leurs mines


Ça gronde tout là-bas et bientôt ça fulmine
Par temps d'orage il faut se passer de riflards
La vache aux yeux ombrés près des chênes têtards
Ne perdant pas le nord paisiblement rumine


On observe le vol impatient des oiseaux
Le temps est plus chargé qu'un moulin prêt à moudre
Les équidés fourbus s'en vont près des roseaux


Afin de s'abreuver ils baissent leurs naseaux
Les combattants susdits sont prêts pour en découdre
Non loin on entendra tantôt tomber la foudre.

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