27 avril 2015

Méditation venteuse.




La scène est en automne aux abords de Dinard
Dans les mains deux bâtons pour la marche nordique
Du couvre-chef conçu pour la chasse au canard
Des mèches de cheveux s'échappent en pétard

En sa méditation le penseur furibard
S'en va contre le vent rien n'est plus véridique
Roulant dans son crâne un Traité des pois au lard
Cum commento et cependant rien ne l'indique

Il lui faut éviter les bris d'os fatidiques
Et marcher sans tenter le diable ou le hasard
Il ne doit pas je dis tomber en traquenard
Et devenir la proie des oiseaux charognards

La fatigue à l'angoisse et la soif se syndique
De sorte qu'à la fin le pas se fait traînard
Et quand il touche au but notre marcheur claudique
Que ne dispose-t-il d'une dyna panhard*

À l'abri dans son havre équipé de placards
Il relira tantôt le Roman de Renard
C'est toujours reposant ou de tel hospodar**
Pour s'adoucir l'humeur l'aventure impudique.
    *(voilà qui nous change de la deuche citroëns
sous la pluie à Samoëns)

**( voir Apollinaire - en prose)



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