La
scène est en automne aux abords de Dinard
Dans
les mains deux bâtons pour la marche nordique
Du
couvre-chef conçu pour la chasse au canard
Des
mèches de cheveux s'échappent en pétard
En
sa méditation le penseur furibard
S'en
va contre le vent rien n'est plus véridique
Roulant
dans son crâne un Traité des pois au lard
Cum
commento et
cependant rien
ne l'indique
Il
lui faut éviter les bris d'os fatidiques
Et
marcher sans tenter le diable ou le hasard
Il
ne doit pas je dis tomber en traquenard
Et
devenir la proie des oiseaux charognards
La
fatigue à l'angoisse et la soif se syndique
De
sorte qu'à la fin le pas se fait traînard
Et
quand il touche au but notre marcheur claudique
Que
ne dispose-t-il d'une dyna panhard*
À
l'abri dans son havre équipé de placards
Il
relira tantôt le Roman de Renard
C'est
toujours reposant ou de tel hospodar**
Pour
s'adoucir l'humeur l'aventure impudique.
*(voilà
qui nous change de la deuche citroëns
sous
la pluie à Samoëns)
**( voir Apollinaire
- en prose)
.