Cyclotourisme en Finistère.

Voici la Baie des Trépassés

Plus d'un bateau s'est fracassé

Un coup de vent s'engouffre dans la veste

Il faut la rajuster d'un geste

Et s'en aller sans demander son reste

En évitant comme la peste

Et la chute et le bras cassé

Mettons le cap à l'est la sardine en conserve

Nous attend voici la réserve

Dédiée* aux oiseaux

Chers aux randonneurs ornithos

Bien installés sur leurs vélos

Qui ne font que passer respectant leur repos

Chantons chantons va petit mousse

Alors que le vent d'ouest nous pousse

Hardi les jarrets il nous faut han han

Pédaler jusqu'à Locronan.

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Voyage spatial.

Au-delà de Saturne et d'Uranus

Et de la dernière ceinture

D'astéroïdes voyageurs on ne sait plus

Comment finira l'aventure

C'est à peine si l'on entend

Une voix qui susurre

Assurément

Plus faiblement

Avec un petit ronflement

Au fur à mesure

Que la distance au loin s'étend.

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Trois homonymes.

                                                                   Pour Alice

Vous qui savez ce qu'est un jar

Pour l'avoir lu dans le dico un jour de scrabble

C'est à savoir nous direz-vous un banc de sable

Et de gravier dans le lit de la Loire épars

C'est un de ces effets dont ce fleuve est capable

Le moteur de recherche omniscient

Indique aussi un récipient

Propre à stocker produits laitiers de toutes sortes

L'on peut les y verser ainsi l'on les emporte

Commodément sans se mettre en retard

En attendant de nos glaces la fonte

Lisez du grand Marcel Aymé le conte

du Mauvais jars

Accapareur de balles de tennice*

Qu'un âne a su avec malice

Profitant

De l'étang

Saisi par la glace

Remettre à sa place

Dans un récit excitant

Les contes du Chat perché font nos délices

N'est-ce pas Alice.

* licence poétique

Bas-fonds.

Le Plantigrade ammoniaqué

Quel beau navire accoste à quai

Quand je le vois mon coeur chavire

Qu'en dites-vous mon perroquet

Ce que j'en dis il est OK

Oui c'est bien cela qu'il faut dire

En admirant le beau navire

Le lieutenant est baraqué

Bien fait belle mine et coquet

J'ai plaisir à le reluquer

Pour ses beaux yeux oui j'ai craqué

Le suivrons-nous oui j'en soupire

Oui suivons-le jusqu'au troquet

Tournant le dos au beau navire

Il prend logis cela m'inspire

Est-il suffisamment friqué

Quand on attend le temps s'étire

Mais le mousse est un freluquet

Fébrile comme un rat traqué

En passe d'être matraqué

Ne pensons plus au beau navire

Veux-tu venir mon doux biquet

J'aime à jouer au bilboquet

Tu peux ravaler ton caquet

Par ici piètre tirelire

Ce ne sont que paris truqués

Patatras tu viens on se tire

En oubliant le beau navire.

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Météo (3).

Sur ce filon Dieu du Ciel quand m'arrêterai-je

Un jour reviendra le printemps à Samoëns

Allons les randonneurs pas de rouspétance ins-

Tallez-vous et dégustez vos oeufs à la neige

Plus tard nous sortirons la Deuche Citroëns

Nous la ferons rouler par quelque sortilège

Nous l'accompagnerons et lui ferons cortège

Peut-on proposer mieux aimables citoyens

Mais pour le temps qu'il fait cela reste moyen.

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