04 avril 2010

Rudiments de rudologie en randonnée.


(Sifnos, juin 2008)

Laissant le Mont
Saint Siméon
Et les murs austères
De son monastère
Les randonneurs sont obligés
Dans la descente de longer
À certain moment la décharge
Et tout le ravin qu’elle a saccagé
L’air est pur et la route est large*
Pensait-on pouvoir chantonner
Or je n’en crois ni mes yeux ni mon nez

La nuit le jour les rats pullulent
En ce lieu qui ne sent pas bon
Le jour les guettent les faucons
Et la nuit les chats-huants ululent

Une couleuvre verte un temps suit le chemin
Humide et caillouteux qui mène
Jusqu’aux illustres Trois fontaines
Et de là vers les non moins célèbres Moulins

En dépassant les citronniers
Vers le repos que je me souhaite
Je repense à Michel Tournier
Le combat des rats et des mouettes**

Dans un verger qui respire la paix
Où pousse une herbe à galipette
Un âne paît
Et pète
Et brait
Saperlipopette
J’ai bien peur que ces vers ne vaillent pas tripette.

* merci à l’inoubliable M. Déroulède…
** Les Météores et la décharge de Fos
Plus vaste en vérité que celle de Sifnos.

.

3 commentaires:

Lola a dit…

Chat-Mot de Griffollet, c'est plus fort que vous.
Il vous faut toujours dire des vilénies, mensongères de surcroît, sur l'âne.
Un âne pait, brait... mais il ne pète pas, m'enfin, la vache.
Vous y allez fort.

Cela dit, oui, pauvre Sifnos...
Ces humains ne respectent rien!

Anonyme a dit…

C'est une vilénie de réduire Sifnos à son tas d'ordure. Vous êtes condamné à écrire une élégie où vous exprimerez votre regret de ne plus y résider. Un peu de justice!

griffollet a dit…

Sifnos est une île superbe. Il se trouve que la plus belle promenade que nous y fîmes incluait le passage près de la décharge, haut en couleurs et riche en odeurs...