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( vers ennéasyllabiques)
Lorsque par malheur ma mandibule
Hors de propos se démantibule
C’est alors que l’on m'entend crier
Fort depuis le vaste vestibule
Un pape ne pourrait pas prier
Il en sursauterait dans ses mules
Et dedans son antique encrier
L’encre bleue bénite aurait des bulles
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Dans cet univers mandibulaire
On trouve encor de grosses molaires
Aux emplacements alvéolaires
La langue y va perpendiculaire
Puis revient vers les lèvres souvent
Afin de savoir d'où vient le vent
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Aérons notre vocabulaire
Juste sous les coins auriculaires
On a des machins articulaires
Qui font très mal en se décrochant
Mais il faut savoir ouvrir très grand
Là je ne vous dis pas la galère
Chez le dentiste patibulaire
Oui chez le dentiste ou pour le chant
Lorsque l’on fait la la la la lère
Depuis le matin jusqu’au couchant
Et que la voisine atrabilaire
Plisse ses gros yeux d’un air méchant.
27 décembre 2008
18 décembre 2008
Afrique.
Des zèbres vont en galopant éperdument
Assise à table on voit songer une jument
À l’écart un dromadaire
Feuillette un abécédaire
Des fauves sont là pour vous effrayer
N’en ayez pas peur ils sont empaillés
Soudain surgit une éléphante
Que son acidité(*) augmente
Qui s’invite en ces lieux et réclame à grands cris
Un grand bol s’il vous plait de thé vert à la menthe
Je compose mes vers et qu’il pleuve ou qu’il vente
Veuillez dit la jument vous taire quand j’écris
Un air d’harmonica s’élève sous la tente
Et j’intercède ici pour Melchior l’âne gris
Sevré de chocolat qui si fort se lamente.
(*) acidité: pé-hach
Assise à table on voit songer une jument
À l’écart un dromadaire
Feuillette un abécédaire
Des fauves sont là pour vous effrayer
N’en ayez pas peur ils sont empaillés
Soudain surgit une éléphante
Que son acidité(*) augmente
Qui s’invite en ces lieux et réclame à grands cris
Un grand bol s’il vous plait de thé vert à la menthe
Je compose mes vers et qu’il pleuve ou qu’il vente
Veuillez dit la jument vous taire quand j’écris
Un air d’harmonica s’élève sous la tente
Et j’intercède ici pour Melchior l’âne gris
Sevré de chocolat qui si fort se lamente.
(*) acidité: pé-hach
02 décembre 2008
Romans.
D’Alexandre Dumas le brave Edmond Dantès que
L’on sépara de Dolorès vingt ans plus tôt
Revient soudain sous le nom de Monte-Christo
Et mange alors le plat de vengeance enfin presque
Qu’a-t-il donc entrepris La tâche est gigantesque
Le récit de sa vie suscite bien des oh
Et des ah Et l’auteur empile ce qu’il faut
De rebondissements abracadabrantesques
Qu’on aime à rester là bien calé sur son lit
A feuilleter ravi ces livres d’aventures
Les vertèbres du cou arc-boutées au châlit
Par la fenêtre ouverte on voit dans la verdure
Un oiseau qui voudrait savoir ce que l’on lit
Sa curiosité se perd en conjectures.
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L’on sépara de Dolorès vingt ans plus tôt
Revient soudain sous le nom de Monte-Christo
Et mange alors le plat de vengeance enfin presque
Qu’a-t-il donc entrepris La tâche est gigantesque
Le récit de sa vie suscite bien des oh
Et des ah Et l’auteur empile ce qu’il faut
De rebondissements abracadabrantesques
Qu’on aime à rester là bien calé sur son lit
A feuilleter ravi ces livres d’aventures
Les vertèbres du cou arc-boutées au châlit
Par la fenêtre ouverte on voit dans la verdure
Un oiseau qui voudrait savoir ce que l’on lit
Sa curiosité se perd en conjectures.
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