Nicolas notre Raïs
S’affligeait d’un phlegmon sis
Au plus profond repli de son auguste gorge
Et qui le faisait tant tousser
Qu’il menaçait de l’étouffer
Et puis ça fait un mal de chien alors je
Ne saurais plus longtemps dit-il le supporter
L’on dut se résoudre
À l’en opérer
Le chirurgien fort pressé
De trancher et de recoudre
Désireux de travailler plus
Pour gagner plus s’écrie Allons que je l’allège
De ses organes superflus
Son cœur et son cerveau que sais-je
Il faut l’en soulager les jeter en un sac
Anesthésiste à ta besogne
Mets lui ton masque sur la trogne
N’attendons pas les carlabruniers d’Offenbach
Sur ce qu’il en advint j’éclaire vos lanternes
Il a tout tailladé jeté rate et poumons
Intestin foie rognons
Et les morceaux mignons
On eût dit Héraklès tranchant l’Hydre de Lerne
Son zèle n’épargna que l’horrible phlegmon
C’est ce même phlegmon qui dès lors nous gouverne.
Supplique à la Princesse:
J’ai cru bien faire,
Madame,
et aller au-devant des vœux de Votre Altesse, en narrant sur le mode épique cet épisode non-petit, quoique resté longtemps secret, de la vie du Grand Prince qui nous est cher (fort cher, surtout aux petites gens) et qui fait le bonheur de la France. J’ose espérer que Votre Altesse m’en saura gré, et poussera la bienveillance jusqu’à œuvrer pour mon élection à l’Académie (ainsi que pour me faire verser une petite pension).
J’ai l’honneur d’être,
Madame,
de Votre Alteffe, le très-humble, très-obéiffant et très-fidèle ferviteur et fujet.
Griffollet, chat de lettres.
11 janvier 2008
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6 commentaires:
félicitations d'outre-tombe: Griffollet est mon digne successeur
Esprit, es-tu là ?
Le chat de lettres aura-t-il la peau de la souris de lavoir ?
L'esprit farceur entre sans frapper !
Bonjour et bonsoir et bonne année ;-)
@ kinkapricorne
Tiens, une idée de poème ! Merci.
Waouh ! La blogosphère fourmille de talents poétiques.
L'avènement de Phlegmon 1er, un régal !
(le texte, pas l'évènement)
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