19 juillet 2007

Colonel travesti

(à leurs excellences)


Le désert ocre et sans ombre
Sans eau sans vent rien de vert
Une vieille au regard sombre
Avance un pied de travers

Massif et griffu livide
Puis l’autre c’est un pilon
En poussant son landau vide
D’enfant plein de vieux chiffons

Des questions existentielles
Rampent sous les oripeaux
Les hardes présidentielles
Abritent des vipéreaux

Aux poils de sa moustache ensorcelant les mouches
Elle lâche à plaisir un rot fort peu coquet
L’omelette aux crapauds lui donne le hoquet
Qui s’accroche en rictus aux deux coins de sa bouche

S’en va le jour
Et les vautours
Dans le ciel lourd
Tracent leurs tours

Dans le proche ravin dessèchent des charognes
Elle grogne
Et sa trogne
Se renfrogne

Perdus depuis longtemps les pouvoirs conférés
Les jours bénis des opposants éviscérés

Elle suit à pas lourds le fil électrique au
Loin jusqu'au bout du champ planté de haricots
Loin jusqu’à la cabane où l' ancien dignitaire
Élève des souris pour nourrir ses vipères.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu connais ma belle-mère ? :-)

Anonyme a dit…

@ Nevrosia:
hi hi hi hi ha ha !