Bientôt las d’aiguiser ses couteaux à la meule
Un ogre débonnaire et doux
N’écoutant que sa faim qui feule
Vient se nouer autour du cou
Une serviette
A grands carreaux qui lui descend jusqu’aux chaussettes
Couvrant cravate à pois chemise violette
Et son pantalon gris
Et sa braguette aussi
Qu’à procéder ainsi
Il soustrait au regard de la jeune soubrette
Qui lui sert
Son poisson en entrée en plat pas en dessert
C’est que le bon ogre s’apprête
A se goinfrer d’un excellent
D’un formidable et succulent
Pâté de poisson sans arêtes
Aussi d’un plat de cabillaud
A la moutarde
Dont il me tarde
De goûter le frère jumeau
Son ample mastication
Couvre les bruits de la rue
Et puis alors qu’est venue
L’heure de la digestion
Après le plat de morue
Sa cravate est reparue
Enfin pour arroser comme il se doit
Sa dînette il se verse
Derrière la cravate au nœud étroit
Sans entonnoir ça se déverse
Dans l’œsophage et ça descend tout seul tout droit
Juste un doigt puis un doigt et puis encore un doigt
Finalement c’est une averse
D’eau de vie de rhododendron
Avant que de dégringoler à la renverse
Affriolé soudain par cette idée perverse
De s’étendre en tentant d’étreindre le tendron.
24 juin 2007
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1 commentaire:
Encore plus parlant qu'un dessin animé!
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