18 février 2019

Minuit




(Compte-rendu de lecture, fort chiche hélas en rimes féminines, de 

Minuit, roman édifiant de Julien Green)



Elisabeth jeune orpheline s'épouvante

De rester malheureuse avec trois vieilles tantes

Et fugue avec Lerat qu'ainsi l'auteur nomma



Celui-ci la recueille en son économat

Adolescente elle s'éprend d'un rémouleur

Puis Monsieur Lerat meurt

D'un brusque arrêt du cœur



Elle est alors conduite en un ancien couvent

Où vivotent des gens qu'elle évite souvent



Sa vie est bousculée par trois frères âgés

Elle tombe amoureuse ah l'amour est aveugle

D'un coquelet rural

Qui la traite assez mal

Là la rime voudrait une vache qui meugle



Elle tombe de haut dedans un potager

Puis incontinent la voilà qui monte au ciel

Portée à bout de bras par le nommé Agnel



Un innocent frais revenant il la soutient

C'est trop bigot peut-être on va se gêner tiens

Amis chantons en choeur

Chantons amis lecteurs

Chantons Minuit chrétiens.



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11 février 2019

La tête ailleurs




Aurais-je la berlue

Qu'est-ce donc que j'ai vu

Ou cru voir dans la rue

Au cœur de la cohue

Dans le tohu-bohu

Un émeu fort ému

Tirait une charrue

Mais il a disparu.


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09 février 2019

Commentaire




à Nevrosia http://nevrosia.blogspot.com/2019/01/un-jeune-arabe.html

Il faut déjeuner je vous prie

Pour tenir jusqu'au soir à partir du matin


Jamais trop on ne se méfie

Des entourloupes alambiquées du destin


Fort heureusement dans la vie

Le pire à ce qu'on dit n'est pas toujours certain


Il n'est pas d'âge ni d'ethnie

Pour avoir le profil d'un bon samaritain.


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08 février 2019

Des nouvelles de la santé




D'un octogénaire

Valétudinaire

Toujours tributaire

De soins constants appropriés

Je note tout ceci sur mes petits cahiers


Ma douleur à la hanche

Dès lors que je me penche

Ce lugubre fait tranche

Avec la sérénité

De ceux qui pétant la santé

Ont encor grâce au Ciel tous leurs sphincters étanches


Des oiseaux migrateurs bientôt c'est la saison

Appelant l'amie gratitude

À mettre à l'étude

Faut éviter la salaison

En tous cas d'en manger plus qu'il n'est de raison

De peur de la démangeaison

Au plus haut point exaspérante

L'on ne s'en moque pas comme de l'an quarante


Manquerait-il de courage

Fichtre le malade enrage

Il a mal par temps d'orage

À ses articulations

Et doit se déplacer avecque précautions

Jusqu'au lieu propice aux mictions

Tandis qu'on lui fait son ménage.


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