Les aventures de la laitue

Voyez dans sa robe verte

La laitue salade alerte

Ne vous la servirait-on

Pas au cours d'un gueuleton

Accompagnée de croûtons

La laitue était têtue

Allaitons dit la laitue

Et les portant à la hauteur de ses tétons

Elle allaita ses gloutons

Turbulents laiturlutons

Le lait coulait des mentons

La laitue leur dit maintenant chantons

Quelques vers de mirliton

Oyez la laitue chantant à tue-tête

Une chanson fort bébête

Peuplée de tant de fripons

Peints sur des papiers crépons

Accrochés à ses jupons

Et se proposait d'aller cœur en fête

Danser au bal masqué qu'on donnait sur le pont.

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La chose ferroviaire

Au bout du quai les voilà

Que nos malheurs indiffèrent

Ils nous offrent des lilas

De lilas on n'a que faire

Les autorails s'exonèrent

De porter des caténaires

Mais resteront tributaires

D'arrêtés autoritaires

La muse avec nous colloque eut

De chefs de gare il n'est plus guère

Il faut trouver d'autres cocus

À la guerre comme à la guerre

Foin dis-je des discours verbeux

La solution mérovingienne

Permettrait que l'on aille et vienne

On va plus vite en char à bœufs

Mentionnons aussi la chaise

À porteurs pour être à l'aise

Prétendre un voyage en ballon

Est-ce sérieux allons allons

À pied ça use les godasses

E qui dit cheval dit crottin

Ah mais tais-toi donc Boniface

Bah j''ai fini mon baratin.

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Sistronomie

L’homme est la mesure

De toute chose et donc aussi

De la pomme sure

Dont nous faisons le cidre ici

Dont on fait dis-je le cidre

Mais arrêtons la clepsydre

Mentionnons meule et pressoir

Actionnés par la bourrique

Et passage au réservoir

Avant la mise en barrique

Dans un discours renouvelé

Je parlerai du petit lait.

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A tout le moins il me semble

                                              (à la suite du précédent)

À tout le moins il me semble

Que c'était prémédité

Et voilà notre asnier à présent invité

Par la coquette à s'en venir prendre le thé

Dromadaire ou chameau va l'amble

C'est moins courant pour l'âne ou la jument

Et danser le tango n'est pas absolument

À tout le moins il me semble

Dans leurs capacités

Lors que peut-on faire ensemble

Sinon que s'en remettre à la fatalité

Et la belle et l'asnier car cela leur ressemble

Resteront quelques temps à l'écart alités

À tout le moins il me semble.

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Conception du mulet

Attendant que l'on l'attelle

La jument flâne sans selle

Munie d'un ample panier

La cueilleuse de groseilles

Passe et trouble fort l'asnier

Qui menait Longuezoreilles

L'âne adresse un compliment

Bien reçu par la jument

Savourez la pomme cuite

En imaginant la suite.

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Enfer et damnation

Satan va-t-en

Va-t-en Satan

Tenter au pied de la potence

Ce potentat vieux dégoûtant

Ventripotent

Nerveusement tripotant

Sa panse

Il a fort manqué de sapience

Et connaît à présent je pense

La peur du Jugement dernier

Devant le Seigneur il ne saura nier

Sera pénétré de désespérance

Après un bref temps de latence

Il cherra droit dans ton panier.

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Exercice de style

Tout ce qui grouille, grenouille, scribouille... ( De Gaulle)

Surabondamment fouillés

Jusqu'au plus profond des fouilles

Aimablement chatouillés

Par de lascives fripouilles

Qui multiplient les papouilles

Avant de vous dépouiller

Consolez-vous des embrouilles

En mangeant des oeufs brouillés

Affronter la pluie qui mouille

C'est risquer d'être mouillé

Si l'on n'y prend garde alors c'est la rouille

Dites si ça vous chatouille

Ou bien si ça vous gratouille

Si ça vous fait mal alors criez ouille

Point ne faut rester rouillé

Pour s'en aller en vadrouille

Ça vaut mieux pourtant qu'être zigouillé

Car vous risquez la zigouille

Qu'on vous écrase écrabouille

Le fidèle agenouillé

S'est à la parfin grouillé

Chercher un morceau de houille

Et pour Halloween noircir la citrouille

Conçue pour foutre la trouille.

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Calendrier coquin.

On n'aperçoit pas toute la voiture

Pourtant la calandre y est

Line aussi chargée de peu de vêture

Caressant le bout du museau d'un lévrier

Elle y figure ainsi quasi nue

Nue sur la calandre et sur le calendrier

Allons Line un peu de tenue

Se calant sur sa canne un vieillard oscilla

On l'a vu tituber de Charybde en Scylla

Vicelard égrillard ré fa sol do si la

Vieillard qui reprends ta marche poussive

Tes yeux sont surmontés de sourcils fort touffus

Perdu dans tes pensées quelque peu excessives

Tu te tiens des propos à toi-même confus

Mais dites-moi la demoiselle

Qui se tient en simple appareil sur la margelle

Du puits a besoin que l'on la

Réchauffe avec du chocolat

Dans un mug qu'il faudra lui tendre

Avec un air non pas lascif mais tendre

Pour aussi l'échauffer lonla.

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