(poésie
sacrée)
Longeant
un jour comme il sied
La
plantation cognassière
En
passant Satan s'assied
Il
prend dans son poing d'acier
Un
fruit chu d'un cognassier
Et
confortablement calé sur son derrière
Goinfre
et goulu il porte à sa hure le coing
Or
ce fruit-là constipe à s'en mordre le poing
Ô
muse je vous prie ne faites pas la fière
Le
curé qui passait par là lui dit monsieur
Le
démon chez notre épicière
Vous
trouverez des pruneaux d'Agen délicieux
Mangez-en
quelques-uns vous vous porterez mieux
Satan
lui répond malicieux
Merci
de ce conseil précieux
Vous
retournerez en poussière
Avant
que de monter aux cieux
Ces
mots jetés le bougre bouffre
N'attend
plus sur un bref salut
La
tête la première il plonge dans un gouffre
Qui
le ramène droit aux infernaux paluds
Le
curé se penchant n'aperçoit plus qu'un cul
Grimaçant
ricanant et qui pète le soufre
Alors
il articule effaré Doux Jésus
Et
se signe à genoux devant son dieu qui souffre.
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