Marchant sur la canopée
Comme sur les eaux
Il brandit sa canne-épée
Contre les oiseaux
Fuyez qu’on ne vous embroche
C’est ce qui vous pend
Au nez Je suis en approche
C’est pour les serpents
Car telle est sa fantaisie
Tel son plaisir quotidien
Rencontrant un ophidien
Il lui fait sa prophétie
Serpent col-
Lé au sol
Par la force centripète
Prends bien garde au gypaète
Barbu cruel qui te guette
Sache bien quel est son but
Il prétend ainsi nourrir sa nichée
De ta chair salement amochée
Oui sur un sol peu herbu
Crains la colère qui pète
Du gypaète barbu
Qui veut à coups de bec nettoyer ton squelette
Une fois encor je te le répète
Serpent collé au sol peu herbu
Par la force centripète
Prends bien garde au gypaète
Barbu
Fais gaffe à l’oiseau serpentaire
Pressé de t’emporter jusqu’ à son aire
Prends garde à toi et dès demain
Je viendrai te serrer la main
Ta religion j’espère est faite
Tirant tel un veau qui tète
Sur le coin du col de sa chemisette
Notre estimable prophète
Soudain salive à la pensée de son goûter
Une tartine un peu de thé
Et prend la poudre d’escampette
Moi j’aime autant être poète
Ça ne me paraît pas plus mal pour la santé.
(NB. Ni gypaète ni serpentaire dans la forêt tropicale. Mais nul n’est prophète en son pays).
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