En ce temps-là les projectionnistes
Ont arrosé vos écrans écrus
De films gentiment propagandistes
Remplis de bobards à gober crus
Et vous naïfs vous les avez crus
L’ouvreuse en vous menant à vos sièges
Brandissait son lumignon
Hochant lasse le chignon
Installés vous étiez pris aux pièges
Puis l’éclairage enfin rallumé
Vous vous sentiez quelque peu paumés
Pris d’un mal de tête en sortant dans l’avenue
Vous vous racontiez la belle au bain toute nue
Plus tard à l’internat vous n’étiez pas bavards
Et cachiez de petits écrits sous vos buvards.
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