Un serpent boa constrictor
L’on néglige un peu trop ces bestiaux l’on a tort
Pour la sotte raison qu’ils n’ont point de sonnettes
Non plus que paire de lunettes
Affirmait que dès demain
Il signerait des deux mains
Pour porter les épaulettes
Son engagement
Dans un régiment
Pékin vous ne sauriez faire
De façon réglementaire
Aucun salut militaire
Dit l’adjudant-recruteur
Il enfonça le clou ne sachant pas se taire
Et portant le regard ailleurs
Il ajouta ce commentaire
Ni tenir à deux mains le fusil-mitrailleur
Ni marcher au pas je suppose
Il faut considérer la chose
Adieu car civil vous devez rester
Et tâchez au moins de bien vous porter
Notre serpent fort dépité
Voulut saisir son député
Hélas ne sachant point tenir la pointe bique
Le malheureux serpent devint mélancolique
Dès lors dans les bars il s’applique
Il a pris le pli d’y traîner
A vider tonneaux et barriques
De Bordeaux et de Cabernet
C’est ici qu’il faut que je clique
Pour envoyer sur Internet
Ce récit rimé magnifique
Puissamment écrit clair et net.
.
28 mai 2009
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5 commentaires:
Mais, Griffollet, pourquoi ce boa a-t-il désiré sortir de sa civilité ?
Constrictor il est, que diable, même s'il n'a ni bras ni lunettes...
Quel étrange désespoir l'a donc saisi pour qu'il ne vît aucune alternative entre se militariser et devenir un ivrogne ?
Il faut lui proposer une thérapie cognitive pour modifier ses serpentines et closes représentations...
Merci pour ce petit air d'harmonica.
Griffolet a enfin trouvé de dignes échos
Assume ton être, Boa.
Tu as dans ta nature la force de serrer.
Tu peux en user pour embrasser
et en abuser pour étouffer, voire t'étouffer...
Ne retourne pas contre toi cette force.
N'étouffe que tes sanglots, mais laisse tes soupirs s'envoler, libres...
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