Et voilà ce que c'est demeurer étourdi
On ne surveille pas le compte
Des pieds qui vont et c'est la honte
Il fallait commencer par « un » le vers maudit.
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Aglaé, chatte de lettres Consignait ici Les vers qu'il lui arri- Vait de commettre Griffollet son successeur Est votre humble serviteur.
Et voilà ce que c'est demeurer étourdi
On ne surveille pas le compte
Des pieds qui vont et c'est la honte
Il fallait commencer par « un » le vers maudit.
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Hélas le dernier vers est nettement boiteux
Et le poète en est honteux
Comme il l'est tout autant de l'hiatus qui précède
Ô mânes de Boileau venez donc à son aide.
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Je me souviens ma mémoire a bon dos
Des exercices d'abdos
En séances répétées
Et pour cela détestées
Lassé l'adolescent
Se fit porter absent
Abandonnant au vestiaire
Son beau survêtement fluorescent
Il en fit un papier pour le journal scolaire
Dont le proviseur
Était directeur
Supplémentaire
Complication
De la publication
Papier qui fit scandale à sa parution.
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(avec des morceaux de globish)
Il ne faut pas être ladre
Au point de nous passer
D'embaucher la jeune cadre
Ce serait bête assez
Le vieux manager est malade
Pour le guérir il faut de la salade
Il est dans cet état que nous dit la chanson
Pour avoir travaillé plus qu'il n'est de raison
Inutile je suppose
D'aller chercher d'autre cause
A son chevet voyez le visiteur qui lit
Le rectangle en carton accroché près du lit
Celui-ci nous prévient d'un ton catégorique
Voici un cas de burn-out caractérisé
C'est pourquoi le patient est dans notre clinique
Aussi ménage-toi lecteur bien avisé.
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d'abdos répétés
Ne tardèrent pas à lasser l'adolescent
Il se fit porter absent
Laissant dans son sac son survêt' fluorescent
Essais et erreurs ou issue fatale
Ô chenille sœur impavide
Pour sortir de la chrysalide
Il te faut d'abord y entrer
Tisser tissu en bonne forme
Confortable pour qu'on y dorme
Du cocon enfin l'on s'extrait
Il est temps de battre des ailes
Cela te change un peu la belle
Juste un peu moyennement très
Dans un registre idoine il faut t'enregistrer.
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Gens d'Aunis ou de Saintonge
Est-ce bien vrai ce mensonge
Depuis longtemps se prolonge
En voyant sur le mur son ombre s'allonger
Le gars s'en vient vers qui n'en peut plus de ronger
Sempiternellement sa longe
Et muni de son éponge
Le toilette et lui dit songe
À quoi tu veux bien songer.
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Les mouvements qu'on fait sur une incitation
Genre subliminale
Afin de renforcer du moins c'est l'intention
La sangle abdominale
Ces mouvements réputés répétititifs
Sont souvent négligés par les ados rétifs
Or c'est hélas ouvrir la porte à la bedaine
Qui s'en vient occuper insidieusement
La place des abdos faute de mouvement
Abandonnée au gras inconsidérément
La faute en est à la paresse souveraine
Mais je tairai l'état des circonlocutions
Que veulent me dicter mes circonvolutions
Que faire alors ? À chaque jour suffit sa peine.
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Alors que le Juif errant
Vient à faire une pause en passant près la forge
De Georges grognon maréchal-ferrant
Monsieur le curé arrive en courant
Disant pour le cheval à ferrer faut de l'orge
Il en faut en voici béni soit le Seigneur
Sur ce survient à son tour le pasteur
Confraternellement sur son phone il appelle
L'imame du canton sitôt sur sa mob elle
Vient compléter l'oecuménique réunion
Tous quatre vont bénir le réveil du grognon
Je viens le fer est chaud mais il faut faire gaffe
Qu'à tort et à travers notre client ne piaffe
Lors le client lui a vertement répondu
Sur un ton rempli de sous-entendu
Dis voir t'en souvient-il vieux Georges
Tu me connais depuis un bon bout de temps Or je
Dois dorloter mon mal de gorge
T'en souvient-t-il au moins
Georges lui donne à boire un plein pichet de gnole
L'autre cependant reprend la parole
Il pleuvait tout le temps dit-il sur Samoëns
Le cheval a parlé miracle apothéose
Et toutes ces sortes de choses
S'exclamèrent les témoins
Ils trinquèrent en choeur mais ce cheval qui hipse
Commentèrent-ils ce joyeux luron
Admirable percheron
Bien ferré maintenant mais complètement rond
Paraît tout droit échappé de l'Apocalypse.
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Ce chant nous vient d'un pâtissier
Qui fait de si bons financiers
Voici pour toi aimable Eustache
Un morceau de souris farci à la pistache
Tu t'en mettras je sais plein la moustache
Prends garde cependant car cela tache
Et tient en addiction quiconque s'y attache
Mais laisse en paix le canari
Oyant cela Eustache a ri .
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Il te faut surmonter cette indigne paresse
Ou lâcheté
On te le suggère avec politesse
Mais fermeté
Car hélas c'est pour nous un devoir d'insister
Il nous semble opportun d'implorer la bonté
De notre petite altesse
T'en abstenir serait scélératesse
Folle outrecuidance et témérité
Qu'a-t-elle fait pour susciter
Ton mépris voire ta haine
Il ne faut pas persister
Dans l'erreur chose malsaine
Surtout point persévérer
Dans ce péché de jeunesse
Va te mettre à ses pieds sans plus longtemps errer
T'en abstenir serait scélératesse
Folle outrecuidance et témérité.
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En guise de thé vert menthe
Elle boit à son amante
De gobelet se passant
Un spectateur adolescent
Touche ébahi son turgescent
Bibelot qu'il saisit en un geste pressant
Insistant et caressant
Bref vous devinez la chose
Imaginez-la je n'ose
Votre humeur seule en dispose.
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Cervelle d'oiseau
Ou bien c'est tout comme
Mon petit bonhomme
Sachez qu'un pépin de pomme
Aussi pointu qu'un ciseau
Peut piquer tel un fuseau
Et Votre seigneurie peut être condamnée
Voyez-vous à dormir et ronfler cent années
Avant de retrouver en salle de réveil
Le sentiment que vous vivez sous le soleil.
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La babillarde fauvette
Porte le ciel en sa tête
Ça nous met le cœur en fête
La connaissance de la
Connaissance hypercomplexe
Vaut son poids de chocolat
Noir à la noisette et pourtant cela
Laisse l'observateur hyperperplexe.
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La jument fantasque
Un ragoût de ragondin
Me paraissait délectable
Puis il me revint soudain
Avant de passer à table
Qu'une fantasque jument
Éprise du firmament
Proclamait obstinément
La lune
Est une
Énorme prune
Chue d'un céleste prunier
Dans un terrestre panier
Cela pouvez-vous le nier
Et qui baigne à présent dans l'alcool
Je lui dis en caressant son col
Cette proclamation est fort inopportune
Elle rit et hennit sans retenue aucune.
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Bien à son aise installé
Dégustant son taboulé
Le charmeur se laisse aller
Il fait sa cour à la belle
Je vous laisse savourer
Imaginer plutôt ce qu'en pense Isabelle
Debout près d'un tabouret
Or il se laisse aller dis-je
À divers serments d'amour
Quel objet telle une tige
À la fin des fins s'érige
C'est jouer sur le velours
Dans cet imbroglio propre à donner le vertige
Il fait noir comme en un four.
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Parfois il faut savoir avancer un départ
Prévu depuis longtemps déjà pour quelque part .
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/9
Tu retrouveras les chats sans faute
Quand l'heure viendra de leur repas
Ils assiégeront la table d'hôte
Et réclameront ça ne fait pas
De doute leurs bols pleins de croquettes
Dîneront à la bonne franquette
Puis dormiront ou voudront sortir
C'est eux qui décideront - soupir.
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Nom d'un chien
Cela tient
Sans nul contredit la route
Ohé la choute
Ajuste bien
Sur ton crâne encor ta moumoute
Et si ça ne te fait rien
J'ajoute
Détourne-toi des dondons
Qui frivolement froufroutent
Et sérieusement écoute
Oui ma choute écoute donc
Le dindon
Qui fort savamment glougloute.
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La scène est en Pays d'Auge
Il me faut nous dit Roger
Presto trouver une jauge
Pour avant demain jauger
Convenablement mon auge.
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L'industrie touristique
De gentils petits octo-
Génaires
En voyage à Toronto
Génèrent
Tout un flux de
Dépenses rude et pourquoi rude
C'est la rime qui le veut
Mon neveu
Tout comme les tégénaires
Sont éloignés d'un cheveu
Des caténaires.
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Notre gourmet malicieux
Se ressert du gâteau qu'il trouve délicieux
On lui a fait goûter car il était gracieux
Tonnerre et malédiction
Fatale méprise
C'est là un cas d'addiction
Foudroyante et folle au clafoutis de cerise
À la prime bouchée il en devient glouton
Il en réclame encor et oyez sur quel ton
Gaston.
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