28 juillet 2019

Dur dur de trépasser



Les humeurs excédentaires

Et toutes sortes de glaires

Tombent dans un semblant de vase lacrymal

Lugubre annonciateur de l'urne funéraire 

Nous sommes là tout près du stade terminal


L'espoir gravement s'effiloche

Cette fois je vous dis c'est moche

Il est des cas qu'il faut porter fût-on rétif

Sur l'idoine formulaire administratif 

Et des cases qu'il faut qu'on coche

Conseil de la faculté 

Il faut noter

Vos volontés

Laissez-vous aller au fond c'est fastoche


Attendez sereinement

Le malade attend placide

Il est à l'arrêt sur sa route aride 

Se résigne à passer un horrible moment

C'est comme de lire un mauvais roman

L'effet des médicaments

Atténue ses cris en simples gémissements

Les derniers visiteurs inexorablement

Ont lors des adieux le regard humide

Le masque de la mort n'a pas pris une ride


Il n'en sera pas fait mention

Dans notre ultime adresse à la nation.


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05 juillet 2019

Description d'un fond d'écran





( Modestes stances

De circonstance )


On voit à l'arrière-plan la mairie

D'Olivet cité des bords du Loiret

Le jouvenceau se tient auprès de sa chérie

Qui pour la photo brandit un bouquet



Tu verras aussi le petit sac rouge

Le petit sac rouge aussi tu verras

La belle prend la pose et plus du tout ne bouge

Au bout de la chaîne il pend à son bras


Et dans le jardin de la maison communâle*

Je relève encor un petit détail

Ayant pris l'aspect d'un épouvantail**

Le dieu des pacsés à la face pâle


Bénit l'amoureuse et son amoureux

Et leur prédit un avenir heureux

Imaginons encor des caméras de surveillance 

Sourire dans leur barbe avecque bienveillance. 





* licence poétique

** plus prosaïquement, c'est peut-être une mini-station météo, faudra aller voir, qui sait ?

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03 juillet 2019

Flirt éhonté


« Soit, n'y pensons plus, dit-elle/Depuis, j'y pense toujours. » (V.H.) 



Dans le jardin des colimaçons égarés

Pas plus qu'il n'y paraît portés

À l'excès de vitesse

Sous les lilas fleuris et les pois de senteur

Sans trop se fatiguer font assaut de lenteur


Ressaisis-toi poétesse

Alors dis-moi poète est-ce

Qu'il y a du plaisir dans la délicatesse

Sous les lilas fleuris et les pois de senteur

Mais pourquoi craindrais-tu de choquer le lecteur


Il y a bonheur pour les braves

Avec ardeur mêlons nos baves

Les colimaçons sans entraves

Sous les lilas fleuris et les pois de senteur

Font des parcours.évocateurs


Viens sans tergiverser échanger nos caresses

Par galante politesse

Passer devant tu me laisses

Sous les lilas fleuris et les pois de senteur

Nous pouvons pénétrer à train de sénateur


Foin de l'orgueil de l'envie de la haine

Luxure en revanche et faridondaine

Maintiennent en santé et donnent des couleurs

Sous les lilas fleuris et les pois de senteur

Nous ferons catleya disait un prosateur.


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