30 juin 2014

Belle attente.




A l'hôpital les aegrotants
Font un séjour guère exaltant
Qui nullement ne les enchante

Un savant
Fou se vante
D'avoir mis au point l'assiette volante

Un chat-huant
Costaud hante
La grange et hulule à minuit pétant

J'essore mon linge et puis je l'étends
J'ai marché dedans la bouse crottant
Mes souliers ferrés à tiges montantes

Projets de voyages au loin sont tentants
Quand partirons-nous pour l'Ouzbékistan
Telle perspective est bien alléchante

Un quidam s'en vient de passer septante
Et pouvez-vous en dire autant
Il voit se profiler octante
Devine après le tournant
Les murs altiers de nonante

A la fin pourquoi pas qu'en pensez-vous ma tante
Sur sa lancée un jour atteindre cent sept ans.

26 juin 2014

Couvre-chef d'Etat.



Ô vous Majesté britannique
Qui faisiez ainsi prendre l'air
A vos splendides chapeaux verts
Aviez-vous le coeur à la botanique

Bernique
Cérémonieusement j'écoutais la musique
Militaire
D' Ecosse et d'Angleterre

De France et des Etats-Unis
Et de tous les peuples amis.

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25 juin 2014

Propos d'un faune.




J’assistai jadis près du fleuve aux ablutions
De beautés fessues

Précisons-le bien et sans circonlocutions
Toujours mal perçues

Chacun vous le dira hélas l'art du
Passage à l'acte est quelquefois ardu

Mais pendant le temps de latence
On peut toujours rimer des stances

Je m'y employai souvent
Autant en porta le vent.

20 juin 2014

Solstice.



Un matin de fête
Le musicien sort du bain tout nu
Il chante à tue-tête
A belle voix c'est nous les canuts
Fait quelques pas et puis s'arrête
De chanter même avec un fil de voix ténu
De marcher même à petits pas menus menus

Il se tait se fige
Comme un cyclamen au bout de sa tige
Se fige et se tait
Soudain se souvenant qu'est arrivé l'été

Il passe enfin l'une après l'autre les manches
De son élégant peignoir de bain brodé
Boucle la ceinture autour de ses deux hanches
Et se fait la barbe ainsi qu'il l'avait décidé.



17 juin 2014

Le temps qu'il fait.



Le temps qu'il fait est hésitant
Ce n'est pas une pluie battante
Ce n'est pas non plus du beau temps
C'est la pluie fine intermittente

Le temps qui passe n'est pas tant
Porté sur la chose hésitante
Il nous mène tambour battant
Aux aventures épatantes

Et le pécheur impénitent
Qui campe là dessous sa tente
Péche avec sa cousine tant
Qu'elle en est toute haletante

Tendez bien l'oreille j'entends
Dedans l'Enfer poste restante
Le Diable aussi nommé Satan
Copieusement battre sa tante.
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