Au
mitan du lac par temps lourd
On
peut apercevoir deux cygnes
Se
prodiguer maintes mamours
Si
vous aimez mieux ils se font la cour
Puisqu’il
faut tout vous dire ils se draguent par signes
Arrondissant
le cou comme pour un bonsoir
Abaissant
tour à tour la tête
Et
l’on jurerait voir
Cligner
sans que la chose un seul instant s'arrête
Dans
leurs crânes d’oiseaux les neurones-miroirs
Ils
se frôlent
Du
col
Puis
prennent leur envol
Et
les voir s'arracher cela nous fait tout drôle
Font
un tour du plan d’eau ce meeting aérien
Palsambleu
ce n’est pas rien
Deux
jeunes merles féeriques
Pratiquaient
la même mimique
Lors
je m'en revenais d’aller quérir mon pain
Et
passais par le lieu dit l’Allée des Sapins
Ils
montaient descendaient leurs deux petits corps frêles
Frissonnants
tout entiers et battant fort des ailes
On
reconnaît sans grand effort
Et
sans mal le merle du cygne
Grand
palmé surtout qui rechigne
Se
dandinant et soufflant fort
À
se percher dans les arbustes
Un
jour je parlerai des as de la flibuste
Corbeaux
cormorans poissons-chats
Ces
derniers sont là comme des pachas.
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