28 mai 2009

Vocation brisée.

Un serpent boa constrictor
L’on néglige un peu trop ces bestiaux l’on a tort
Pour la sotte raison qu’ils n’ont point de sonnettes
Non plus que paire de lunettes

Affirmait que dès demain
Il signerait des deux mains
Pour porter les épaulettes
Son engagement
Dans un régiment

Pékin vous ne sauriez faire
De façon réglementaire
Aucun salut militaire
Dit l’adjudant-recruteur

Il enfonça le clou ne sachant pas se taire
Et portant le regard ailleurs
Il ajouta ce commentaire
Ni tenir à deux mains le fusil-mitrailleur

Ni marcher au pas je suppose
Il faut considérer la chose
Adieu car civil vous devez rester
Et tâchez au moins de bien vous porter

Notre serpent fort dépité
Voulut saisir son député
Hélas ne sachant point tenir la pointe bique
Le malheureux serpent devint mélancolique

Dès lors dans les bars il s’applique
Il a pris le pli d’y traîner
A vider tonneaux et barriques
De Bordeaux et de Cabernet

C’est ici qu’il faut que je clique
Pour envoyer sur Internet
Ce récit rimé magnifique
Puissamment écrit clair et net.
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22 mai 2009

Évocation d’un fâcheux.

(pour Melchior, qui ne sait pas sur Mediapart trousser tout seul les épigrammes)

Commencez-vous les gens à entrevoir
La profondeur du précipice
Ce bonhomme habillé de noir
N'est point figure en pain d'épice

Nonante-neuf pour cent sucés ce soir
Le restant au frigo il glisse
Les fourmis pour le tamanoir
Sont un régal un vrai délice

Notre ogre s’en vient dessus le trottoir
Trier son monceau d’immondices
Il le racle avec un racloir
Horriblement le racloir crisse

Il aimerait à grands coups de boutoir
Nous précipiter à l’hospice
Melchior décrète en son broutoir
Il faut que le mérinos pisse.

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16 mai 2009

Paléontologie polissonne

Au seuil de la caverne
On doit s’agenouiller
Ainsi mieux on discerne
Le sec et le mouillé
Sous l’effet du désir notre chair est ductile
Je sens dit le ptérodactyle
Agréablement chatouillés
Mes tissus érectiles.
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13 mai 2009

Fin des soucis énergétiques.

Voici des vers de circonstance
Pour célébrer une naissance

Qui saurait inventer
Le moyen de capter
Des hurlements d’enfants la terrible énergie
Source qui n’est jamais tarie
Nous mettrait à l’abri de toute pénurie

Et serait à coup sûr fêté
Bienfaiteur de l’humanité

Fomentez en douce
Un concert de bébés braillards
Du coup l’économie repart

Lorsque l’enfant pousse
Un cri de famine
Le cercle de famille abasourdi
Fait le mort à l’abri
De ses amples tartines
Et voudrait qu’il mette en sourdine

Moi-même le souhaite alors que je l’écris.