29 janvier 2007

Déshabillage.

Le brave homme déjà pressé de se coucher
Sa sacoche il l'avait placée en cache sûre
Déposé sa casquette et quitté ses chaussures
Bientôt c'est son manteau qu'au mur il accrochait

Idem pour le blouson sur le même crochet
Pas de pyjama sec certes la chose est dure
Chaussettes tour à tour loin des orteils s'en furent
Chaussettes sous le lit allèrent se cacher

Avant que de baisser son slip couleur cerise
Il se défit d'un pantalon à passepoil
Il ôta son gilet de dessus sa chemise

Qui fut vite à son tour de son torse démise
Et seulement vêtu de son noeud pap' à pois l'
Enleva de son cou et se coucha-t-à poil.

20 janvier 2007

Appel des oies à la révolte.

Naviguer sur les eaux c'est la belle aventure
A voler dans les airs nous ne rechignons pas
Pour marcher dans les champs nous nous mettons au pas
Une deux une deux et foulons la verdure

Mais le gavage hélas vient forcer la nature
Cet affreux procédé nous donne le foie gras
Au bout de ce supplice on nous mène au trépas
Même aux yeux de certaines gens la chose est dure

Au risque du cholestérol et de l'intox
L'homme prend son plaisir à nous bouffer le foie
Nous qui chez les Romains sûmes sonner le tocs-

In levons lors bien haut l'étendard caca d'oie
Et vendons chèrement nos entrailles et toc ç'
Aura pour nous été la dernière joie.

13 janvier 2007

Pleurant le temps perdu...

(Sonnet pour se moquer d'un confrère)

Pleurant le temps perdu pestant et s'agaçant
Le poète est bourru au retour de la ville
Ayant passé le jour en rencontres futiles
Il grogne et gesticule et fait fuir les passants

On a beaucoup jasé sur des sujets lassants
Et même on a versé larmes de crocodiles
On a trop épandu de propos imbéciles
Et mérité l'enfer et son feu harassant

L'enfer peut-être pas mais un bon purgatoire
Avec animation dansante obligatoire
Orchestre improvisé thé fade et gâteaux mous

Il rentre en son logis à l'heure où cuit le chou
Et rumine des bouts-rimés aléatoires
En méditant de se grimer en loup-garou.

03 janvier 2007

Les nourritures permises.

Oui l'autre jour un phoque est venu gracieux
Se percher près de moi sur une proche branche
Volontiers je m'en fusse accordé une tranche
Pour contenter mon appétit impérieux

Hélas j'ai dû pour tout potage
Me résigner à le couver des yeux
La vitre entre nous deux ne laissait point passage

Qu'il était donc joli ce phoque ô mes aïeux

A penser à lui encor je m'épate
De son petit bec ses petites pattes
Et de son babil entre tous exquis

Mais je crains que Moukmouk à qui
L'on n'en fait point si vite accroire
Trouve suspecte mon histoire.